Ces rassemblements sont organisés alors que le gouvernement veut prolonger l’état d’urgence de trois mois supplémentaires et projette d’élargir les conditions pour mettre en oeuvre la déchéance de nationalité.
Plusieurs dizaines de manifestations sont prévues samedi 30 janvier à Paris et en province pour dénoncer le tour de vis sécuritaire de l’exécutif, après les attentats du 13 novembre. Les manifestants protestent à la fois contre le projet d’extension de la déchéance de nationalité et contre l’état d’urgence, alors que le Conseil des ministres examinera mercredi sa prolongation pour trois mois supplémentaires.
Manifestation à Paris et dans les grandes villes de province. Outre le défilé parisien, de la place de la République au Palais-Royal, des manifestations doivent avoir lieu dans les principales villes de France.
Des syndicats et des associations à la manœuvre. L’appel à manifester a été lancé par les collectifs Nous ne céderons pas et Stop état d’urgence, qui regroupent notamment des syndicats (CGT, FSU, Syndicat de la magistrature), des associations (Attac, Droit au logement, Droits devant, MRAP) et des organisations de défense des droits de l’homme (FIDH).
La levée de l’état d’urgence et l’abandon de la déchéance de nationalité. Ces organisations demandent la levée immédiate de l’état d’urgence et l’abandon du projet de déchéance de nationalité pour les personnes condamnées pour des activités terroristes. Ces mesures « heurtent et mettent à mal nos libertés au nom d’une hypothétique sécurité », selon un communiqué des collectifs.