Près de 300 personnes se sont réunis dimanche sur une plage de Calais à l’appel du collectif « Calaisiens en colère » pour faire entendre leur hostilité à l’égard des migrants, malgré un arrêté d’interdiction pris la veille par la municipalité.
La manifestation est partie du bassin ouest vers 14h30 pour se diriger vers la plage. Certains manifestants arboraient des banderoles « stop à l’immigration illégale » et « soutien aux routiers et aux commerçants » rapportent nos confrères de Nord Littoral.
« Cela fait chaud au cœur de voir autant de monde réunit, des gens qui souffrent de cette situation (…) alors que nous sommes abandonnés par l’État », a indiqué l’une des représentantes de ce collectif, qui se veut « a-politique », Sarah Guerlach.
La veille, la sénatrice-maire (Les Républicains) de Calais, Natacha Bouchart, avait pourtant annoncé avoir pris un arrêté d’interdiction « afin d’éviter des problèmes qui pourraient s’avérer graves », s’était justifiée l’élue dans un communiqué. « Le Front national, à l’image de Marine Le Pen, instrumentalise Calais à des fins électoralistes », ajoute-t-elle.
« 300 personnes présentes pour une ville de 75 000 habitants et 3 000 migrants, cela reste une jauge commune », a pour sa part tenu à relativiser la préfecture qui de son côté n’avait pas interdit la manifestation.
La préfecture n’avait pas jugé bon d’interdire la manifestation
« La mairie adopte une posture politique mais elle n’a pas les moyens d’interdire une manifestation », a tenu à souligner la préfecture qui n’avait pas jugé que celle-ci amenait un « risque à l’ordre public ».
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