Alors qu’a lieu ce dimanche [24 juin 2018] un mini-sommet européen sur la question des migrants, le président Emmanuel Macron a rencontré samedi le premier ministre espagnol Pedro Sanchez à Paris. L’Espagne a annoncé avoir secouru 569 migrants en mer ce même jour. Le Figaro fait le point.
France et Espagne proposent des « centres fermés sur le sol européen » pour les migrants
La France et l’Espagne proposent la mise en place de « centres fermés sur le sol européen dès le débarquement » des migrants, a déclaré samedi le président Emmanuel Macron, prônant une « solution différente et complémentaire » à une crise qui divise l’Europe.
« Une fois débarqués sur le sol européen, nous sommes favorables à mettre en place des centres fermés conformément au HCR, avec des moyens européens qui permettent (...) une solidarité financière immédiate, une instruction rapide des dossiers, une solidarité européenne pour que chaque pays prenne de manière organisée les personnes qui ont droit à l’asile », a souligné le chef de l’État lors d’une conférence de presse conjointe avec le nouveau Premier ministre espagnol Pedro Sanchez.
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Jusqu’ici, les migrants qui arrivent en Europe ne doivent pas obligatoirement passer par des centres, ouvert ou fermés.
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Emmanuel Macron favorable à des sanctions financières
En présence de Pedro Sanchez, le président Macron s’est prononcé en faveur de sanctions financières envers les pays de l’Union européenne qui refuseraient d’accueillir des migrants.
« On ne peut avoir des pays qui bénéficient massivement de la solidarité de l’UE et qui revendiquent massivement leur égoïsme national quand il s’agit de sujets migratoires ».
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Le Lifeline, nouvel « Aquarius » ?
De son côté, le Lifeline attendait samedi dans les eaux internationales une solution diplomatique et un approvisionnement pour les 230 migrants à bord. Après l’odyssée de l’Aquarius, le Lifeline est en passe de devenir un nouveau symbole du bras de fer entre pays européens sur la prise en charge des migrants secourus en Méditerranée. Trois semaines après l’entrée en fonction d’un gouvernement populiste qui a promis de mettre fin à l’afflux de migrants, l’Italie a exclu de laisser le navire entrer dans un port italien et a dit vouloir vérifier la correspondance entre le pavillon néerlandais du bateau et sa nationalité.
« Le Lifeline, un navire illégal avec 239 immigrants à bord, est dans les eaux maltaises », a écrit sur Facebook le ministre de l’Intérieur italien et chef de file de la Ligue (extrême droite), Matteo Salvini. « Rejoindre l’Italie, ils peuvent oublier. Je veux en finir avec le business du trafic et la mafia ».
Rome accuse l’ONG d’avoir agi en contravention du droit international en prenant à son bord les migrants alors que les garde-côte libyens étaient en train d’intervenir. Elle a menacé de mettre sous séquestre le navire ainsi qu’un autre bateau, le Seefuchs, affrété par l’ONG allemande Sea-Eye.
SOS Méditerranée exhorte l’UE « à garantir des ports de débarquement sûrs »
« L’Union européenne devra placer l’impératif de préservation et de protection de la vie des personnes en détresse avant toute autre considération politique », prévient samedi l’ONG européenne dans un communiqué. « SOS Méditerranée accueillerait favorablement tout plan qui prévoirait à l’échelle européenne la mobilisation de toutes les ressources disponibles pour assurer le débarquement sûr et rapide des personnes secourues en Méditerranée centrale », écrit l’ONG dont le bateau est reparti dans les eaux internationales au large de la Libye.