Emmanuel Macron expose ce mercredi 13 juin le cadre de sa politique sociale devant le 42e congrès de la Mutualité française. Un discours dont les maîtres mots devraient être l’« efficacité » des aides et la « responsabilité » des aidés. Le locataire de l’Élysée a d’ailleurs donné le ton dès le mardi 12 juin en fustigeant le « pognon de dingue » que coûtent les aides sociales sans endiguer la pauvreté.
Dans un visible souci pédagogique, il expose sa philosophie en un langage familier, comme en témoigne une vidéo postée dans la soirée par sa conseillère en communication Sibeth Ndiaye, qui le filme en train de peaufiner son discours de mercredi.
« On met un pognon de dingue dans les minimas sociaux et les gens ne s’en sortent pas. Les gens pauvres restent pauvres, ceux qui tombent pauvres restent pauvres. On doit avoir un truc qui permet aux gens de s’en sortir. Par l’éducation... », s’enflamme le président français. Et d’expliquer : « Je vais faire un constat qui est de dire : on met trop de pognon, on déresponsabilise et on est dans le curatif (...). Il faut prévenir la pauvreté et responsabiliser les gens pour qu’ils sortent de la pauvreté. Et sur la santé, c’est pareil. »
L’Élysée a cité l’exemple du RSA dont « la moitié des allocataires n’ont pas d’accompagnement vers l’emploi ». Ce qui ne rentre pas dans la logique d’efficacité érigée en boussole.
Le Président ? Toujours exigeant. Pas encore satisfait du discours qu’il prononcera demain au congrès de la Mutualité, il nous précise donc le brief ! Au boulot ! pic.twitter.com/2mjy1JmOVv
— Sibeth Ndiaye (@SibNdiaye) 12 juin 2018
Le discours de Montpellier ne sera « pas un tournant social »
Toutes les aides sociales, aux particuliers comme aux entreprises, sont passées en revue sous ce prisme, poussant les ministres concernés à afficher ces dernières semaines des points de vue contradictoires. Celui de l’Économie, Bruno Le Maire, a dégainé le premier en jugeant « légitime de réduire la politique sociale sur l’emploi ». Son collègue des Comptes publics, Gérald Darmanin, a renchéri en estimant qu’il y avait « trop » d’aides sociales, dénonçant au passage certaines « trappes à inactivité ». « Pas question de faire des économies sur le dos des pauvres », a répliqué la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, qui sera aux côtés de M. Macron mercredi.
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Combien vaut la promesse de Griveaux aux pauvres ?