Séquence politique grotesque à l’Élysée, où le président de la République franc-maçonne découvre, sidéré, les conditions de vie de certains banlieusards (mais pas tous, n’exagérons pas) en visionnant le film de Ladj Ly Les Misérables. Aussitôt, selon Le JDD, il a « demandé au gouvernement de se dépêcher de trouver des idées et d’agir pour améliorer les conditions de vie dans les quartiers ». Ainsi, il suffit d’un film pour que le premier des Français prenne un problème social à bras-le-corps. Qu’attendent les Gilets jaunes pour faire un film ? Pas de budget ? Allons, si tous les Gilets jaunes donnaient 10 euros, le film pourrait se monter en une semaine !
Oh ! le remake de La Haine (1995), ce film antifrançais au possible de ce pauvre Kassovitz !
Remarquons en passant que les films sur la banlieue ont toujours trouvé du financement, de l’aide CNC et du relais médiatique comme celui du très complaisant et du très SOS Racisme Mouloud Achour (et pas Moulouda Chour). Le Figaro note dans son Journal de Cannes du 16 mai 2019 la chose suivante :
« “Le point de départ des Misérables, c’est une bavure policière que j’ai filmée il y a dix ans”, poursuit Ladj Ly. Le sujet est on ne peut plus d’actualité. “Cela fait vingt ans qu’en banlieue on est Gilets jaunes, la réalité a rattrapé le film”, acquiesce, sous l’œil attentif de Kim Chapiron, Mouloud Achour et Romain Gavras, celui qui a fait ses armes avec Kourtrajmé. Serait-il passé des films outranciers et subversifs du collectif de cinéastes à un cinéma politique ? “Je suis simplement réalisateur, je ne suis pas un porte-parole”, confie-t-il. Mais son long-métrage est un “cri d’alarme” à l’ensemble de la société : “En banlieue, on se sent mis à l’écart. On a besoin d’être entendus pour faire évoluer les choses”. »
Nous revoilà repartis dans la chialerie de banlieue ! Alors que les paysans se pendent, que des ouvrières sont licenciées par milliers, que les infirmières croulent sous le boulot et que les pompiers se font caillasser, on nous bassine avec la souffrance des banlieues qui n’ont jamais assez d’argent et qui souffrent de la méchanceté de la police fasciste blanche !
Il serait temps de se dévictimiser (verbe à lancer) et à se retrousser les manches, sans faire de jeu de mots. Tout le monde n’est pas racaille en banlieue, il y a des gens qui bossent, qui ne foutent pas la merde, qui ne dealent pas, mais on en parle peu. En plus, si vivre en HLM n’est pas toujours agréable, les loyers n’y sont pas chers et les multiples aides sociales soutiennent bien des familles. Le hic, ce n’est pas d’habiter en HLM, c’est d’y rester. Normalement, une petite ascension sociale devrait permettre aux moins jeunes de quitter ces lieux de bannissement, comme dirait Jamel qui s’est cultivé, et de laisser la place aux jeunes (couples) qui en manquent. Mais les choses ne sont pas aussi simples, le manque de formation ne permet pas à tous de s’élever dans la hiérarchie sociale ou d’augmenter son salaire. Et là, on retombe sur un autre problème, plus profond en France : l’école.
Pour en revenir aux Misérables de Ladj Ly, forcément soutenus par l’antiraciste bien-pensant Mouloud Achour et maintenant par le locataire de l’Élysée, qui a besoin des voix autrefois glanées par les socialistes, on appréciera sa remarque qui sent le remplacement : « En banlieue, ça fait vingt ans qu’on est Gilets jaunes ».
C’est sûr qu’en votant socialiste depuis 35 ans, les choses se sont vachement améliorées en banlieue, une banlieue qui s’est fait enfumer par le mitterrandisme et le drayisme ! Nous ne reviendrons pas sur la magouille conjointe entre associations, lobby antiraciste et élus socialistes pour capter ce réservoir de voix contre des prébendes financées par la nation, prébendes qu’on a vu arriver dans les mains de familles de truands comme les Luhaka, ce merveilleux clan de chances pour la France qui a placé 5 de ses membres en garde à vue pour escroquerie, Théo compris, celui qui avait reçu dans sa chambre d’hosto François Hollande en personne.
Le résultat de 35 ans de socialisme trompeur, il est là, symbolisé par cette catastrophe morale, politique et sociale. Ladj Ly a ses raisons de repointer ce désastre du doigt, mais il fait partie de la chaîne de manipulation politique qu’on appelle l’antiracisme qui va d’Achour à Macron et qui victimise la banlieue depuis toujours pour un résultat nul, voire une régression. La victimisation est une régression infantile.
Ce n’est pas avec ces gens-là que la banlieue va s’en sortir (de la banlieue), c’est plutôt en tendant la main aux Gilets jaunes et en votant autrement...
Bonus : le discours de Victor Hugo contre la misère (1849)
Nous sommes le 9 juillet 1849, Victor prononce un discours à l’Assemblée contre le pouvoir en place qui ne fait rien devant la pauvreté qui a été à l’origine de la révolution de 1848. Si pour lui la pauvreté existera toujours, on peut et on doit lutter contre la misère. Une phrase parmi d’autres, qui devrait faire réfléchir les pouvoirs publics arroseurs de subventions sur les pleureuses de banlieue :
« Pour substituer à l’aumône qui dégrade, l’assistance qui fortifie... »