[…] Emmanuel Macron estime que « la France ne peut pas accueillir tout le monde si elle veut accueillir bien », et qu’elle ne doit pas être « un pays trop attractif » pour « continuer à accueillir tout le monde dignement », au sujet de l’immigration, dossier inflammable qu’il a rouvert devant les parlementaires de sa majorité il y a dix jours.
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Il faut « être humains et efficaces » mais « sortir de certaines postures dans lesquelles nous sommes enfermés », entre « bonne conscience » et « faux durs ».
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« Je crois dans notre droit d’asile, mais il est détourné de sa finalité par des réseaux, des gens qui manipulent. […] Nous n’avons pas le droit de ne pas regarder le sujet en face. Devons-nous être le parti bourgeois ou pas ? Les bourgeois ne croisent pas l’immigration. Ce sont les territoires les plus pauvres qui sont le réceptacle. Les classes populaires, elles, subissent le chômage, la pauvreté, mais elles subissent aussi ce sujet », avait-il dit, aussitôt accusé de chasser à droite en vue des municipales, voire plus loin.
[…] il reconnaît […] qu’il y a eu une très forte augmentation du nombre de demandeurs d’asile, en raison d’une insuffisante coopération en Europe. Il admet aussi un « échec » sur les reconduites à la frontière parce que « les procédures durent trop longtemps ». Quant à l’ augmentation du nombre de demandes, alors que les entrants en Europe sont moins nombreux, il l’impute à la mauvaise organisation de l’Union européenne.
[…] « On a une explosion des entrées liées au sujet sanitaire, avec des gens qui viennent pour se faire soigner en France. […] La France ne peut pas continuer dans cette situation ». Mais supprimer l’AME serait « ridicule », tempère-t-il.
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