Les pays de l’UE devront participer au « mécanisme automatique » de répartition, voulu par MM. Macron et Conte, sous peine de pénalités financières.
Après des mois de brouille franco-italienne, le président français, Emmanuel Macron, et le chef du gouvernement italien, Giuseppe Conte, se sont déclarés d’accord, mercredi 18 septembre, pour mettre en place un « mécanisme automatique » de répartition des migrants.
Après deux ans de dissensions sur cet épineux dossier, ils défendront désormais au sein de l’Union européenne (UE) « une position commune pour que tous les pays participent d’une façon ou d’une autre » à l’accueil « ou bien soient pénalisés financièrement », a expliqué M. Macron.
Lors d’une conférence de presse commune, ils ont aussi réclamé une gestion « plus efficace » du renvoi dans leur pays d’origine des migrants qui n’ont pas droit à l’asile. Le dirigeant italien a souligné que l’Italie ne « laisserait pas les trafiquants décider des entrées sur le territoire », mais aussi jugé qu’il fallait « gérer ce phénomène », quand l’ancien ministre de l’intérieur Matteo Salvini, patron de la Ligue, refusait tout débarquement de migrants.
Regrettant de son côté « l’injustice » vécue par les Italiens, Emmanuel Macron a répété que l’UE n’avait pas été suffisamment solidaire envers l’Italie. « La France est prête à évoluer sur ce point dans le cadre de la remise à plat des accords de Dublin », qui confient actuellement aux pays d’arrivée la charge du traitement des demandes d’asile, a-t-il dit. « Je ne mésestime pas ce que le peuple italien a vécu », a expliqué M. Macron, mais « la réponse au sujet migratoire n’est pas dans le repli mais dans une solution de coopération européenne efficace. »
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Divorce surprise entre Benalla et Macron sur fond d’immigration ?
Fini le temps du soutien inconditionnel à son ancien patron. Sur son compte Twitter, Alexandre Benalla n’a pas épargné Emmanuel Macron auquel il donne même une leçon politique...
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Sur son compte Twitter, le premier a publiquement critiqué le second à propos de ses déclarations sur l’immigration. « Quand tu comprends que Nicolas Sarkozy a le numéro de ton ancien patron et qu’il doit l’appeler régulièrement... », a écrit Alexandre Benalla en commentaire d’un article titré Emmanuel Macron durcit le ton sur l’immigration pour éviter d’être "un parti bourgeois".
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L’un de ses abonnés Twitter l’interroge : « Bonjour, est-ce que le patron agit par conviction ou pour couper la route au RN ? ». Et Alexandre Benalla de répondre : « Couper la route aux constats du RN, ça passe par l’éducation, l’explication, une vision, pas par une tentative vile de séduction de gens qui vivent dans la frustration... ».
Un peu plus tard, l’ex-gros bras de la Macronie a publié de nouveaux commentaires : L’immigration est une chance pour notre pays, quand elle est légale (...) C’est un problème, oui, mais il n’est ni Francais, ni Européen, il concerne les pays d’origines des migrants.