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« Une clarification est nécessaire de la part de la Russie dans le cadre d’une enquête crédible et transparente. » Le président français, Emmanuel Macron, s’est entretenu lundi 14 septembre au matin avec son homologue russe, Vladimir Poutine, et lui a demandé que « toute la lumière soit faite, sans délai » sur l’« empoisonnement » de l’opposant russe Alexeï Navalny, qu’il qualifie de « tentative d’assassinat », a annoncé l’Elysée dans un communiqué.
Le chef de l’État a précisé que « la France partage, sur la base de ses propres analyses, les conclusions de plusieurs de ses partenaires européens sur les faits d’empoisonnement à l’aide d’un agent neurotoxique Novitchok ». M. Poutine a, lui, jugé « malvenues les accusations non étayées et fondées sur rien ». Jusqu’ici, la France s’était exprimée sur cette affaire dans le cadre du G7 et de l’Union européenne par la voix du ministère des affaires étrangères.
Plus tôt dans la journée, des laboratoires français et suédois avaient confirmé que M. Navalny avait bien été victime d’un agent neurotoxique de type Novitchok. « Trois laboratoires ont à présent fourni de manière indépendante la preuve qu’un agent neurotoxique du groupe Novitchok est la cause de l’empoisonnement de M. Navalny », a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand, Steffen Seibert.
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En Suède, c’est le laboratoire spécialisé dans les substances hautement toxiques de l’Agence suédoise de la recherche sur la défense, basée à Umea, qui a analysé les échantillons. Outre la Russie, « il est peu probable qu’un autre pays signataire de la convention [sur l’interdiction des armes chimiques] puisse obtenir » cet agent neurotoxique, a commenté Asa Scott, chef de division pour la défense et la sécurité au sein de cette agence.
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La Russie a demandé que Berlin remette l’ensemble de son dossier sur l’opposant, notamment les analyses du laboratoire de l’armée. Les autorités russes, qui estiment que les accusations dirigées contre elles sont « inappropriées », affirment que leurs propres analyses, effectuées lors de l’hospitalisation de M. Navalny à Omsk, n’avaient révélé aucune substance toxique.
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