« La personne la plus toxique de ce 8 décembre c’est la Préfète de Lyon qui a interdit la procession de la fête de l’Immaculée Conception ! » (Yves Pozzo di Borgo)
"Ceux qui chercheront à introduire cette procession pourront être présentés à la justice"
Fabienne Buccio (@prefetrhone) revient sur l'interdiction de la procession aux flambeaux du groupuscule d'ultradroite "Les remparts" qui devait se tenir vendredi pour la Fête des lumières pic.twitter.com/fsLmADUB91
— BFM Lyon (@BFMLyon) December 7, 2023
Merci Fabienne [1], la ville est sauvée !
Le 8 décembre à Lyon, c’est la fête des Lumières, en l’honneur de Marie et de l’immaculée conception. Pour les catholiques, c’est la Vierge qui a protégé la ville de la peste au XVIIe siècle. Pendant l’hiver 1628-1629, elle a survécu miraculeusement à ce fléau biblique.
Lyon Capitale écrit :
« Au lendemain des fêtes de la Noël 1628 à Lyon par exemple, le nombre des décès quotidiens doubla. Les médecins du XVIIe siècle en conclurent : ‘la cause la plus directe de l’épidémisation de la peste, c’est le contact immédiat ou médiat. Immédiat, c’est le pestiféré lui-même ; médiat, ce sont les déjections des pestiférés, l’air qu’ils respirent ou encore les laines, les fourrures, les vêtements, les livres, les vieilles chartes qui leur appartiennent. » (Nicolas Lamelin, médecin à Lille en 1628, cité par Monique Lucenet)
Malgré les délires de ce pauvre Onfray – qui ne sait plus comment revenir dans le débat avec toutes les conneries qu’il a sorties pendant le covidisme – qui nous explique que Jésus n’a pas existé, il reste des croyants dans la ville des 550 églises (dans le diocèse de Lyon).
Le reportage de BFM TV : « Une manifestation qui s’est déroulée sous une escorte policière importante, aucun incident n’est à déplorer. »
Participation record à Lyon pour la procession du 8 décembre, ponctuée par la présence de l'ultradroite, aucun incident n'a été à déplorer pic.twitter.com/xiXsF799PB
— BFM Lyon (@BFMLyon) December 9, 2023
Ah bon, les cathos lyonnais n’ont pas mis le feu à la ville, aux commissariats, aux mosquées, aux synagogues et à la maison de la préfète ? Ça alors, quelle surprise ! Ils n’ont pas non plus brisé de vitrines pour piller les magasins sur leur chemin (en même temps, sur les hauteurs de la basilique, il n’y en a pas beaucoup).
« Nous avons eu des éléments qui nous confirment que des groupuscules d’extrême droite pourraient confisquer cette manifestation […] et prôner des idéologies de haine pendant cette manifestation. » (La préfecture)
Il y avait malgré l’interdiction, infiltrées dans le cortège, des mauvaises racailles (celles d’ultradroite, les bonnes, ce sont celles des quartiers), mais qui n’ont pas non plus tué de gauchistes. Mais qu’est-ce qu’elles foutent ? C’est peut-être la présence rassurante de Fabienne, qui incarne l’autorité…
Le degré de delirium atteint par la répression d’État contre toutes les religions sauf deux, les bouddhistes et les, les, attendez, nous dirons les laïcistes, les républiquistes ou les charlistes, est inimaginable. C’est comme si le néolibéralisme ne supportait pas qu’on ait d’autres valeurs, d’autres croyances que celles du Profit et de la Marchandise.
Les identitaires qui n’ont pas rejoint la procession officielle ont donc défilé dans le Vieux Lyon, afin, disent-ils, de « retrouver le vrai sens du 8 décembre », qui est devenu en République marchande un « divertissement commercial sans saveur entraînant une débauche de son et lumière ».
On peut pas leur donner tort : tout l’aspect tradi religieux a été zappé et remplacé par une superproduction attrape-touristes, le tout étant fliqué à mort. D’où notre définition : si le communisme, selon Lénine, c’est les soviets et l’électricité, le néolibéralisme, c’est la marchandise et la police.