Louis Farrakhan, avec sa figure biblique, a l’air de venir d’un autre temps, mais il est bien d’aujourd’hui. Et c’est un chef religieux, celui de la Nation of Islam, qui mêle de puissants sermons moraux à la politique intérieure américaine.

Le poids de Farrakhan dans la communauté noire est donné par la marche noire en 1995, quand il a réunit un million de partisans à Washington. Une marche qui fait écho à celle de Martin Luther King 32 ans auparavant, déjà à Washington, le cœur du pouvoir américain.

Naturellement, le révérent est considéré par la communauté juive comme un ennemi, et par Wikipédia comme un antisémite. Malgré la puissance du lobby juif américain, il n’a jamais cédé. La veille de Noël 2023, il a encore pris la parole et lancé :

« La nature de cette administration est une très bonne chose pour nous. À cause de sa manière de faire, Trump constitue une anomalie. Il n’y a jamais eu de président de la trempe de monsieur Trump. Il est en train de faire quelque chose. Trump détruit tous les ennemis qui sont des obstacles à notre ascension.

Qui sont les ennemis de notre ascension ? Est-ce le ministère de la Justice, qui n’en rend aucune ? Est-ce le Congrès, où ils font une loi qui nous favorise, puis font volte-face et la détruisent ? Est-ce que ce sont les médias, qui ont détruit tous les dirigeants noirs qui nous ont défendus ? Martin Luther King en a souffert. Malcolm [X, NDLR] l’a subi.

Il [Trump] s’en prend aux médias, qu’il qualifie de fakes news. Nous avons été victimes de fake news, oui. Il a tabassé le FBI.

Vas-y, mec, ouais. Ils nous ont mis à rude épreuve depuis J. Edgar Hoover et le Cointelpro. »

Le Cointelpro, qu’est-ce que c’est ?

Wikipédia, la mort dans l’âme, reconnaît au moins un complot. C’est un bon début. L’histoire les exhume les uns après les autres...

COINTELPRO (1956-1971) (Counter Intelligence Program) est un programme de contre-espionnage du Federal Bureau of Investigation (FBI) sous la direction de son directeur J. Edgar Hoover qui avait pour objectif d’enquêter sur les organisations politiques dissidentes aux États-Unis et de perturber leurs activités. Le FBI et le gouvernement américain ont longtemps nié son existence, faisant passer les allégations pour une théorie du complot.

Ce programme illégal fut révélé par la commission d’enquête sénatoriale Church ou commission Church durant ses travaux de 1975 à 1976 provoquant l’instauration de nombreux garde-fous démocratiques par la suite.

Conclusion

Le système médiatico-politique mainstream américain, qui présente Trump comme un raciste, est donc pris à contre-pied. Jusqu’ici, les démocrates avaient les faveurs de la communauté noire au moment des élections. Mais, depuis 2016, de nombreuses personnalités noires du monde de la culture ont développé un discours anti-démocrate fondé sur les manipulations et le racisme déguisé du parti d’Hillary Clinton et Joe Biden.