Billet "plein de sagesse" et "tout en finesse" de Marc Semo, chef du service étranger de Libération.
Comme quoi, on confie nos journaux à de brillants cerveaux.
Et une fois qu’on aura armé Kiev, que va faire Moscou ? Étrange, il omet d’en parler… Et quand Moscou reconnaîtra vraiment Novorossia, et enverra alors des chars pour la protéger, on fera quoi exactement ?
Hélas, et comme prévu, la situation dégénère. Moscou ne laissera probablement pas tomber les rebelles, donc, ou on impose un cesser le feu à tout le monde et des négociations internationales (avec des votes des populations concernées), ou ça continuera à empirer.
En droit comme en pratique, rien n’empêche les Occidentaux d’accorder aux autorités de Kiev, légitimement élues, les moyens de se défendre.
Rien ? Euh, si : le bon sens !
C’est bien une guerre qui se déroule en Ukraine et après avoir longtemps refusé de la définir comme telle, les dirigeants occidentaux ont dû se rendre à l’évidence. L’agression menée par Vladimir Poutine et sa désormais très claire volonté d’annexion de l’est de ce pays, six mois après celle de la Crimée, met l’Europe face à ses responsabilités. Elle y joue sa crédibilité autant que le tracé de sa frontière orientale.
Tiens, l’Ukraine est déjà en UE ? Vous avez voté pour ça vous ?