Le laboratoire Merck est assigné en justice par une centaine de patients, qui lui reprochent un manque d’information autour du médicament « Levothyrox ». « Le seul langage que comprend le laboratoire c’est l’argent » a dénoncé Christophe Lèguevaques, avocat.
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Les plaignants dénoncent un défaut d’information de la part du laboratoire Merck. « Les laboratoires savaient que 3% à 5% des malades allaient déclencher des effets indésirables forts », a expliqué sur franceinfo Christophe Lèguevaques, avocat. « Cela représente quand même entre 150 000 et 180 000 personnes. »
Franceinfo : Que demandez-vous ?
Christophe Lèguevaques : Le seul langage que comprend le laboratoire c’est l’argent. Ce que veulent les malades avant tout, c’est la reconnaissance qu’ils sont malades à cause de ce médicament. C’est le respect de leur dignité. Ils ont trop l’impression qu’on les prend pour des gens zinzins, alors qu’ils souffrent depuis plusieurs mois sans avoir eu la considération dont ils avaient besoin.
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Avez-vous eu une réponse du ministère de la Santé ?
Cela fait un mois que nous avons écrit aux ministres, nous avons proposé une solution qui a fait ces preuves : la création d’une commission nationale d’indemnisation. J’avais écrit à madame Buzyn et madame Belloubet. À ce jour, je pense qu’elles sont débordées ou que les services n’ont pas informé les ministres, mais je n’ai même pas reçu un accusé de réception.