Dans Mélenchon, aux portes du pouvoir, Mélanie Delattre et Clément Fayol décrivent une formation aux mains d’une petite bande qui se connaît depuis plus de 20 ans.
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Copinage, surfacturation, montages immobiliers... Alors qu’une information judiciaire vient d’être ouverte sur les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour « escroquerie » et « tentative d’escroquerie », le livre décrit l’attention minutieuse avec laquelle les dirigeants de La France insoumise ont veillé à ce que tous les frais engagés dans le cadre de la campagne présidentielle – même les moins justifiés – soient adressés à la commission nationale des comptes de campagne. Comme cette facture de 6 000 euros de « relooking » réglée en 2016 à la société de l’une des petites mains de l’équipe du député européen. L’acquisition du siège du Parti de gauche en 2013, rue Doudeauville dans le 18e arrondissement de Paris, sous le régime d’une SCI détenue à 99 % par la formation politique, apparaît directement pensée pour permettre quatre ans plus tard à cette petite société de facturer la location d’une partie du bâtiment à ... l’équipe de campagne de Jean-Luc Mélenchon, au prix de 4 000 euros par mois.
Lors de la présidentielle, ce sont les micro-entreprises insoumises qui fleurissent, comme Alexis Corbière Communication, qui fait payer au candidat plus de 14 350 euros pour diverses interventions télévisées ou Perdereau Agence Conseil EvenementS, la société du maire adjoint du Mans Patrice Perderau, qui facture 385 euros la journée. Les proches du leader de la gauche sont bien servis : 500 bouteilles de vin blanc estampillées LFI sont commandées auprès d’un « ancien camarade de lycée » de Jean-Luc Mélenchon, 100 000 pin’s de campagne à son ex-attachée de presse Hélène Magdo...