Deux juges d’instruction s’occuperont des comptes de campagne du candidat de LFI et des soupçons d’emplois fictifs d’assistants parlementaires.
Les deux enquêtes visant les comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon pour la présidentielle de 2017 et les assistants d’eurodéputés de La France insoumise ont été confiées à des juges d’instruction par le parquet de Paris, selon un communiqué publié vendredi 9 novembre.
Deux informations judiciaires ont ainsi été ouvertes contre X. La première, relative au financement de la campagne, principalement pour « escroquerie » et « abus de confiance », tandis que la seconde, concernant les assistants parlementaires, a notamment été ouverte pour « détournement de fonds publics ».
Les investigations ont été confiées à l’Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales (OCLCIFF). Dans le cadre de ces deux enquêtes, rappelle le communiqué « des perquisitions autorisées par le juge des libertés et de la détention ont été menées, le 16 octobre 2018, sur quinze sites distincts et les enquêteurs ont, depuis, procédé à l’audition de 21 personnes. »
Ces perquisitions avaient fait l’objet d’une vive polémique, alors que Jean-Luc Mélenchon, tentant de s’interposer au siège de son parti, n’a eu de cesse depuis de dénoncer un « acte politique », orchestré par le pouvoir exécutif macroniste. « Nous n’avons jamais surfacturé. Ceux qui le disent sont des menteurs », martèle le député des Bouches-du-Rhône, qui s’en est aussi pris violemment aux médias, qu’il accusait d’être de mèche avec l’Élysée pour organiser une « persécution politique ».
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Bonus
Bernard-Henri Lévy dénonce « l’escalade populiste » de la « Ligue des Insoumis ».
Cela faisait un moment que Mélenchon filait un mauvais coton.
Son côté petit joueur et perdant sans panache.
Ses insultes au-dessous de la ceinture contre Macron, Hollande, Valls, les autres.
Le bord à bord étrange, sur des thèmes aussi sensibles que le dégagisme et les migrants, avec l’extrême droite lepéniste.
Les insultes contre le CRIF.
Le procès, en mode Trump, et avec une fixation sur Radio France, de journalistes et de médias auxquels il ne pardonne apparemment pas d’avoir tardé à le reconnaître.
Ou encore l’embarrassante émission politique où on le vit, il y a quelques mois, tenter d’humilier deux femmes, Laurence Debray et Nathalie Saint-Cricq, qui avaient eu le tort de l’interroger, avec une insistance qu’il jugea suspecte, sur son tropisme vénézuélien.
Ce Mélenchon-là n’était plus « populiste ». Il était odieux. Sexiste. Servile avec les puissants (Poutine, Assad). Implacable avec les victimes (les démocrates ukrainiens, les civils syriens massacrés, les Tibétains). Railleur avec « les gens », autant dire la valetaille, dont la tête ne lui revenait pas (la semaine dernière encore, cette journaliste de France 3 dont il singea stupidement l’accent méridional). Le tout sur une drôle de petite musique qui, mêlant appel au peuple et culte de la personnalité, n’était pas sans rappeler cette vieille connaissance de l’idéologie française qui s’appela le boulangisme.