Pointant du doigt l’incapacité de la Grèce à contrôler ses frontières, Bruxelles s’apprêterait à étendre la possibilité de sortir de l’accord de libre-circulation pour imposer des contrôles aux frontières nationales en raison de la crise migratoire.
D’après de nouveaux documents révélés par l’agence Associated Press, les pays de la zone Schengen pourront bientôt restreindre les règles de libre-circulation qui lient les pays européens. En raison de l’afflux massif de migrants, une loi d’urgence pourrait en effet être invoquée pour une période allant jusqu’à deux ans. Il s’agirait ainsi de la première fois, depuis des années, que l’espace de libre-circulation serait limité, et non étendu.
Actuellement, chacun des 26 pays de l’espace Schengen peut unilatéralement rétablir les contrôles à ses frontières pour un maximum de six mois. Mais cette limite peut ensuite être étendue à deux ans dans le cas où un Etat membre ne remplirait pas ses obligations.
Or, selon les documents révélés, les législateurs européens s’apprêteraient à déclarer ouvertement que la Grèce ne protège pas suffisamment sa frontière. Ainsi, quelques 2 000 réfugiés arrivent chaque jour sur les îles grecques en provenance de Turquie.