Une rixe entre Afghans et Kurdes, qui a d’abord fait dans l’après-midi six blessés à l’arme blanche, est à l’origine du feu, a affirmé le préfet du Nord. Réduit à un « amas de cendres », le camp accueillait 1500 personnes. Il avait été le théâtre d’incidents sérieux ces derniers mois.
Le camp de migrants de Grande-Synthe, près de Dunkerque, dans le Nord, qui se voulait un abri exemplaire pour les migrants rêvant de passer en Angleterre, a vécu : après des bagarres, un violent incendie a ravagé l’essentiel de ses 300 chalets lundi soir, expliquent les autorités. Vers minuit, le camp dit de La Linière, voulu par le maire écologiste de la commune Damien Carême pour en finir avec le camp voisin du Basroch offrant le visage désolé d’un cloaque, a été réduit à un « amas de cendres » et « il sera impossible de remettre des cabanons à la place de ceux qui existaient auparavant », a déclaré à la presse le préfet du Nord, accouru sur place depuis Lille.
Ouvert en mars 2016, cet ensemble construit par Médecins sans frontières (MSF) et la ville comptait 1500 migrants, principalement des Kurdes irakiens, hébergés au sec dans des abris en dur et non plus sous des tentes. Ce camp, réputé pour être tenu par des passeurs kurdes irakiens, avait été le théâtre de plusieurs incidents sérieux ces derniers mois, nécessitant de faire appel à la police.
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