Pour les acteurs économiques, l’impossibilité de traverser Paris via les voies sur berges constitue un risque pour leur activité. Les entreprises de transport, de déménagement et l’hôtellerie-restauration sont particulièrement pénalisées.
La « piétonisation » des voies sur berges ne met pas tout le monde d’accord, et les entreprises sont au premier rang des contestataires. Celles-ci voient d’un très mauvais œil la fermeture, validée ce lundi matin par le conseil de Paris, de cet axe majeur de la circulation parisienne qu’est la voie Georges-Pompidou sur 3,3 kilomètres.
Dès le mois de juillet, la chambre de commerce et d’industrie de Paris et d’Île-de-France (CCIP) avait déploré une mesure qui « aura des effets indésirables, tant sur le plan économique et commercial que sur celui de l’environnement et de la qualité de vie ». Elle soulignait que « les reports de circulation importants dans le centre de Paris se traduiront par des allongements de parcours notables pour les professionnels franciliens ». Les professionnels sont en effet les premiers impactés par la fermeture de la voie Georges Pomidou. Selon une statistique de l’atelier parisien d’urbanisme Apur, citée par la CCIP, 80 % des déplacements à Paris ont un motif professionnel. Artisans, entrepreneurs du bâtiment, commerçants ou encore professionnels de santé n’ont en effet d’autre choix pour se déplacer dans la capitale que d’emprunter un véhicule automobile.
Et trois semaines après la fermeture des voies sur berges, les entreprises constatent bien les effets délétères redoutés.