Des médias américains font état de la mort du chef de l’État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d’une opération militaire américaine. Si le Pentagone n’a pas commenté, Donald Trump a annoncé que « quelque chose d’énorme » venait de se passer.
D’après les chaînes télévisées américaines CNN et ABC, qui citent des hauts responsables américains, le chef du groupe terroriste État islamique (EI), Abou Bakr al-Baghdadi, aurait trouvé la mort lors d’une opération de l’armée américaine dans le nord-est de la Syrie. Selon un responsable cité par ABC, le leader djihadiste aurait fait exploser sa veste chargée d’explosifs pour se suicider.
« Le président des États-Unis fera une annonce très importante demain matin à 9H00 (14h en France) depuis la Maison-Blanche », s’est pour l’instant contenté de déclarer Hogan Gidley, porte-parole de l’exécutif américain. Peu avant, le président américain, Donald Trump avait tweeté le message suivant : « Quelque chose d’énorme vient de se passer ! »
En outre, Mazloum Abdi, chef des Forces démocratiques syriennes (FDS), partenaires de Washington dans la lutte contre Daech, a salué sur son compte Twitter une « opération historique réussie » qui est « le résultat d’un travail conjoint des renseignements avec les États-Unis », sans toutefois confirmer nommément la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi évoquée par les médias américains.
Ces événements surviennent dans une période d’intense activité militaire dans le nord de la Syrie. Le gouvernement syrien et son allié russe ont accéléré le déploiement de leurs troupes à la frontière syro-turque, tandis que les Américains annonçaient l’envoi de renforts militaires dans une zone pétrolière plus à l’est sous contrôle kurde.
Rumeurs récurrentes sur la mort d’al-Baghdadi
La mort d’Abou Bakr al-Baghdadi avait déjà été annoncée à plusieurs reprises ces dernières années, et démentie par des messages audio ou vidéo attribués à l’intéressé. Ni le Pentagone, ni les forces armées irakiennes ou syriennes n’ont jamais jusqu’alors confirmé les informations et rumeurs sur sa mort.
Le chef du califat islamique autoproclamé en Irak et en Syrie a fait sa seule apparition publique connue au cours de l’été 2014, lorsque le groupe était en pleine avancée sur les territoires des deux pays.
Né Ibrahim Awad Ibrahim al-Badri, l’homme a été détenu brièvement par les forces américaines en Irak en février 2004 avant d’être libéré comme « prisonnier de bas niveau » quelques mois plus tard du centre de détention d’Abu Ghraib.