Toutes les bonnes choses – et aussi les mauvaises – ont une fin. Le réseau social de Mark Zuckerberg, ce prête-nom pour l’association de la CIA et du Mossad, est en train de voir fondre son avenir, même si Facebook possède Instagram, le Facebook des ados. Les jeunes et les moins jeunes sont donc bien verrouillés par la firme californienne de renseignement mondial.
Mais avec les jeunes, rien n’est jamais sûr : ils peuvent, comme les mouches, changer d’âne en deux secondes. Il suffit qu’une petite innovation technique les fascine, ou flatte leur ego et hop, adios le vieux réseau social pourri, largué, désuet, ringard.
Ce qui est intéressant dans l’étude américaine, ce n’est pas l’addiction des jeunes aux réseaux sociaux, mais bien la distribution des réseaux sociaux par origines sociales et sexuelles :
« Les résultats de cette étude nous apprennent également que Facebook est aujourd’hui l’apanage des jeunes issus de familles modestes principalement : seuls 36% des adolescents issus des ménages gagnant plus de 75.000 dollars par an utilisent ce réseau social, alors même que parmi les adolescents issus des ménages gagnant moins 30.000 dollars par an, 70% sont sur Facebook.
La tendance avait d’ailleurs été observée lors de l’édition 2015 de cette étude. Le fait de posséder ou pas un smartphone (qui sert aujourd’hui de porte d’entrée principale vers les réseaux sociaux) ne semble pas, quant à lui, dépendre du milieu social, puisque 95% des adolescents déclarent en avoir un. A noter que cette proportion n’était que de 73 % en 2015.
S’agissant des différences entre les sexes, de tous les réseaux sociaux, les filles sont beaucoup plus nombreuses à privilégier Snapchat (42%, contre 29% des garçons), tandis que les garçons déclarent se tourner en premier vers YouTube (39%, contre 25% des filles).
Au-delà des données sur la popularité de tel ou tel réseau social, un constat se dégage de cette étude : aujourd’hui, plus que jamais, la consommation de réseaux sociaux tourne beaucoup moins autour d’une seule plateforme. »(Source : clubic.com)
Conclusion : les garçons se distraient et s’instruisent via YouTube, cette sorte de nouvelle école, tandis que les filles se prennent en photo et échangent leurs clichés, c’est-à-dire focalisent sur leur image pour tenter de rester attractives.
Finalement, rien ne change.
La nouvelle risque d’être difficile à digérer pour Mark Zuckerberg. Aux États-Unis, Facebook n’est plus le réseau social préféré des adolescents. C’est ce qui ressort d’une étude publiée aujourd’hui par le fact thank américain Pew Research Center.
D’après les données recueillies par le PRC, (seulement) 51 % des internautes américains âgés de 13 à 17 ans sondés ont déclaré utiliser Facebook. À titre de comparaison, 69 % utilisent Snapchat, 72 % utilisent Instagram (qui appartient à Facebook) et 85 % utilisent YouTube. Lorsqu’on leur a demandé quelle application ils utilisent le plus souvent, 35 % ont répondu Snapchat et 32 % ont répondu YouTube. Seulement 10 % ont répondu Facebook.
[...]
« L’organisation rappelle que son étude pour 2014-2015 avait montré que 71 % des adolescents utilisaient Facebook. Aucune autre plate-forme n’était utilisée par une majorité claire d’adolescents à l’époque : environ la moitié (52%) des adolescents ont déclaré utiliser Instagram, tandis que 41% ont déclaré utiliser Snapchat ».
Et en France ?
[...]
L’étude a révélé que les 15 à 24 ans dans l’Hexagone passent 18 minutes par jour sur YouTube, 12 minutes par jour sur Snapchat et 9 minutes par jour sur Facebook. En revanche, lorsqu’on tient compte de toutes les catégories d’âge (donc, en incluant les internautes plus âgés), Facebook était devant YouTube et Snapchat.