La surveillance a de beaux jours devant elle, ou plus exactement, le pire est à venir. Facebook vient d’acheter une société qui fabrique des logiciels de reconnaissance faciale, FacioMetrics, avec l’objectif affiché d’« apporter plus de "fun" aux photos et vidéos » postées sur le réseau social. Les quelque 1,8 milliards d’utilisateurs de Facebook vont y trouver de nouvelles manières, plus « créatives » de partager leurs expériences. Que du bonheur ? En réalité, non.
Outil extrêmement puissant, le logiciel affiche un taux de réussite exceptionnel et il n’aura pas seulement d’utilisateurs « récréatifs » : une telle application présente un intérêt considérable pour les organismes policiers et plus largement pour tout l’appareil « Big Brother » qui se met progressivement en place. L’acquisition entre dans une logique bien précise.
Au moment de la présentation à la presse, en décembre dernier, de FacioMetrics, qui s’appelait alors IntraFace, de multiples utilisations du nouveau logiciel étaient mises en avant par Carnegie Mellon University qui voulait attirer l’attention sur le risque qu’il présente pour la vie privée.
Facebook utilisera FacioMetrics, et Big Brother sera content
Le communiqué expliquait : « L’analyse faciale automatisée est au cœur d’une série d’applications potentielles qui vont de l’évaluation de l’état émotionnel des patients au suivi de la qualité d’attention d’un auditoire lors d’une présentation publique. (…) IntraFace représente une percée dans la reconnaissance faciale en simplifiant l’analyse de l’image faciale, en travaillant rapidement, précisément et avec une telle efficacité qu’il pourrait fonctionner sur la plupart des Smartphones ».