Un juge britannique vient d’ordonner qu’une adolescente de 14 ans élevée par une paire de lesbiennes reste en contact « indirect » avec ses « deux pères », alors qu’elle souhaite rompre tout lien avec son père biologique.
Justice Cobb, haut magistrat du Royaume-Uni responsable de la division des Affaires familiales, a estimé que la jeune fille avait besoin de ce lien, pour ténu qu’il soit, en espérant qu’à l’avenir une véritable « relation » puisse se construire. Toute cette affaire témoigne des imbroglios tragiques créés par la légalisation des partenariats homosexuels et de leur assimilation à la famille traditionnelle.
Le juge Cobb n’a pas hésité à parler des « deux pères et deux mères » de la plaignante. Autant dire que tout cela repose sur une fiction qui a pour effet des souffrances démultipliées.
Tout commence lorsque deux femmes au sein d’un partenariat civil ont voulu avoir un enfant, il y a une quinzaine d’années. Elles ont fait appel à une paire gay de leurs amis : l’un des deux hommes a accepté de donner son sperme pour une conception médicalement assistée, celle qui a abouti à la naissance de la jeune fille dans cette affaire.
Pendant quelques années, les quatre homosexuels se sont vus régulièrement, « les pères » étaient proches de la petite fille et les choses allaient même si bien que les deux « couples » ont procédé à une deuxième PMA. Une deuxième petite fille est née, elle a aujourd’hui 10 ans.
Mais rapidement, les relations entre « les pères » et « les mères » se sont détériorées. Si – d’après Justice Cobb – les deux jeunes filles ont été élevées dans une atmosphère aimante qui leur a permis de s’épanouir, l’aînée étant créditée d’une belle « autonomie » et d’une « capacité à penser de manière indépendante », plusieurs problèmes sont apparus. « Les mères ont construit un haut mur, une forteresse » autour des filles pour les empêcher d’être en contact avec leur père biologique dès l’instant où la confiance entre les deux hommes et les deux femmes a disparu, se transformant en « aversion réciproque ».