L’intéressée, c’est Isabelle Chazot, rédactrice en chef du mensuel 20 Ans dans sa période de gloire (années 1990-2000). La question porte sur Alain Soral et ses contributions au journal. La rédactrice en chef répond par mail, mais le journaliste de Technikart ne conserve qu’une partie de la réponse : la partie critique est caviardée. Isabelle Chazot s’oppose à la publication, mais Technikart passe en force.
Voici la version publiée :
Et voici la version complète (nous avons surligné les différences) :
Technikart : Alain Soral y écrivait des billets d’humeur sur « le look des stars », comme le disent les journalistes de StreetPress, auteurs du livre Le Système Soral ?
Isabelle Chazot : C’est une plaisanterie ! Il écrivait des chroniques politiques percutantes, dont certaines ont été reprises dans son livre Jusqu’où va t-on descendre ? Et beaucoup d’autres choses : des petits dialogues socratiques, des articles de décryptage brillants, ou des dossiers plus idéologiques, comme un retentissant « le marxisme expliqué aux jeunes », qui à sa sortie a été salué par L’Humanité, et me dit-on, sert de référence dans des lycées étrangers. Ridiculiser 20 ans pour débiner Alain Soral n’est ni très honnête, ni très fair-play. Je n’aime pas non plus ceux qui prétendent qu’à l’époque, il était fréquentable et qu’il a changé depuis. Soral a bien moins changé que l’époque. Elle est devenue infecte. La censure, la peur du « dérapage », le flicage, la lâcheté générale tirent tout le monde vers le bas. Ceux qui ne veulent pas se soumettre sont fatalement poussés à l’excès.