Un Conseil européen s’est tenu à Bruxelles jeudi et vendredi dernier. Il a amené son lot de surprises dans une actualité surchargée. Plusieurs coups de force sont passés inaperçus. Ils méritent pourtant bien d’être signalés, tant le divorce est béant entre l’apparente désillusion des peuples et les décisions prises en catimini dans contrôle démocratique.
Le texte du Conseil européen
Commençons par le commencement : voici le texte à décoder.
Ce texte relativement foisonnant et long procède à quelques coups de forces retentissants.
La Turquie, kapo suprême du stalag européen
Le Conseil européen rappelle et réitère l’absurde stratégie dite de « hotspots », c’est-à-dire de camps de réfugiés, en Turquie et en Grèce. Alors que la Grande-Bretagne fait majoritairement le choix d’aider les camps de réfugiés près de la frontière syrienne, l’Europe incite ces réfugiés à se rendre en Turquie où ils seront enregistrés, identifiés (vaille-que-vaille) puis triés pour les commandos de travail. Cette politique donne un rôle essentiel et même critique [à la Turquie] dans la maîtrise des flux migratoires vers l’Europe. [...]
L’Europe de la finance
Le Conseil a également réaffirmé sa volonté d’achever l’Union économique et monétaire par la mise en place de l’Union bancaire, ainsi que par la mise en place d’une gouvernance budgétaire de l’Union. Un point d’étape devrait être réalisé sur ce sujet en juin 2016.
Le TTIP
Le Conseil a réaffirmé son intention d’aboutir rapidement sur le TTIP. L’objectif affiché est d’aboutir à un accord dans les meilleurs délais. [...]
Soutien à la politique américaine en Syrie
Le texte se termine par un appel au départ de Bachar El-Assad et un soutien de fait à la politique américaine en Syrie.