Ce n’est pas la première fois que des personnalités médiatiques reprochent à l’équipe de France sa couleur, entre blanc et noir. Le philosophe Alain Finkielkraut, dans une interview devenue célèbre donnée le 19 novembre 2005 au journal israélien Haaretz, se lâchait :
« Les gens disent que l’équipe nationale française est admirée par tous parce qu’elle est "black-blanc-beur". En réalité, l’équipe nationale est aujourd’hui "black-black-black", ce qui en fait la risée de toute l’Europe. »
La Roumanie possède peu d’immigrés, et pour cause, le pays n’a pas connu le boom économique français à l’origine de la demande de travailleurs étrangers, sans oublier le problème des Roms, qui sont en quelque sorte des immigrés dans leur propre pays.
Les deux commentateurs roumains, très populaires dans leur pays, se gaussent du nombre de Noirs dans l’équipe de France. La France est le premier pays à avoir fait jouer des joueurs de couleur dans son équipe nationale, et personne ou presque n’a hurlé au scandale : ce qui comptait, c’était le niveau du joueur, pas sa couleur.
Puis il y a eu Knysna, en 2010, et les scandales de pseudo-racisme dans le football français, initiés par la gauche médiatique : Mediapart en a fait son beurre, créant beaucoup de dégâts et de méfiance. Des attaques étonnantes contre un domaine qui a toujours été en pointe de l’intégration, par sa discipline et ses valeurs.
Et si aujourd’hui des joueurs en activité ou à la retraite hurlent au racisme chez les Bleus, ou chez leur sélectionneur, du fait de la non-sélection de Ben Arfa et Benzema, c’est qu’il s’agit de règlements de comptes personnels portés sur la place publique, et enflammés par des lobbies communautaires qui font tout pour créer du racisme. Et justifier ainsi leur existence, leurs subventions, et leur poids politique disproportionné.
On le répète : Benzema n’a pas été pris en équipe de France parce qu’il a craché sur la Marseillaise, qu’il ne se sent pas français, et qu’il ne bouge pas son cul en équipe de France, où il est considérablement moins payé qu’au Real de Madrid. Point à la ligne. Et on ne parle même pas de ses affaires, de son entourage, de ses ennuis judiciaires, et de la triste image qu’il donne de la réussite.
Quant aux Noirs de l’équipe de France, le grand public amateur de football les conchie quand ils sont cons (voir les déclarations de Patrice Evra pendant la Coupe du Monde 2010), ou mauvais, et pas parce qu’ils sont noirs. D’ailleurs, depuis que le ménage a été fait chez les Bleus, virant les saboteurs de la bande à Ribéry, Patrice Evra, le seul survivant de la bande, se tait et joue, ce qu’il fait de mieux.
Nous assistons, depuis 1998 et la surmédiatisation-récupération politique du football, à une tentative de racialisation de l’équipe de France, dont le moindre mouvement a un retentissement incroyable dans les médias. Les Bleus sont une caisse de résonance indubitable, et certaines associations mal intentionnées s’en servent pour faire avancer leurs pions, au détriment de l’unité de l’équipe, et de la Nation. Ce sont elles qu’il faut juger, pas les footballeurs.
Mihai Morar et Daniel Buzdugan, commentateurs sportifs pour la station roumaine Radio Zu, ont fortement dérapé lors d’un match amical entre leur équipe et celle du Congo. La sélection africaine et les Bleus ont été les cibles d’insultes racistes.
La France a déjà sa polémique sur le racisme dans le football. En Roumanie, on est carrément dans une autre galaxie. Il y a dix jours se tenait un match amical entre le premier adversaire des Bleus à l’Euro et l’équipe congolaise. Les deux animateurs vedettes de Radio Zu, Mihai Morar et Daniel Buzdugan, se sont… lâchés.
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Les auditeurs ont eu droit à des commentaires du type : « Le Congo est venu avec 8 000 singes pour les supporter », « Quelle est la différence entre notre sélectionneur et celui du Congo ? Le nôtre croit en Dieu, celui du Congo au chimpanzé ».
L’équipe de France n’a pas été épargnée. Alors qu’elle affrontera la sélection roumaine en ouverture de l’Euro le 10 juin, les commentateurs vedettes ont déjà une idée bien précise des tricolores : « T’as vu les joueurs français ? C’est un peu le Congo sauf qu’ils jouent un peu mieux. »