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"Les blanc·he·s allez derrière" : Bal des migrants ou bal anti-Blancs ?

Organisé tous les 13 juillet depuis 2016 dans le 19e arrondissement parisien, le « bal des migrant.e.s », événement militant à l’initiative de l’association pro-migrants BAAM, fait cette fois-ci polémique. En cause, les positions de l’un des DJ prévu pour cette cinquième édition, axée sur l’opposition au dispositif Frontex qui lutte contre l’immigration illégale aux frontières. Dans un post récent sur son compte Instagram, l’artiste Fanaya a ainsi indiqué jouer exclusivement « pour les personnes non-blanches, et surtout pour les personnes noires ». (Le Figaro)

 

Le site InfoMigrants a diffusé la version 2016 de ce bal très controversé, où il n’y avait déjà pas beaucoup de Blancs. Les Blanches, même gauchistes, n’aiment pas trop les agressions sexuelles ou les remarques sur leurs tenues provocantes de la part des migrants subsahariens : la migrantophilie s’arrête là où le féminisme commence...

 

 

Dans la version 2018, diffusée sur le site du BAAM, on aperçoit quand même – mais furtivement – une grosse Blanche, à 0’25 (mais il s’agit peut-être d’une organisatrice, vu qu’elle tient le micro).

 

 

Du coup, que les Blancs soient acceptés ou pas au bal nègre ne change pas grand-chose. On se pose quand même la question du financement de cette fête du racisme antiblanc : Annie Dingo a-t-elle donné des sous ? Son silence fait craindre le pire... ou le PIR.

« Vous êtes #racistes et votre événement est raciste ! Vous ne pouvez pas prétendre lutter contre les discrimination en faisant de la discrimination ! Si votre vision est la promotion de la #racialisation donc vous ne valez pas mieux que les racistes eux mêmes... » (Abdoulaye Kanté sur Twitter)

La réponse du BAAM « aux attaques de la droite et de l’extrême droite »

Suite à l’annonce des DJs qui seront présent-es au bal des migrant-es, Fanaya et le BAAM reçoivent des dizaines de messages de menaces de la droite et de l’extrême droite.

A l’origine de ces messages, un homme : François Jolivet, député LREM, rapporteur du budget du logement et de l’hébergement d’urgence.

Ce marcheur ne supporte pas que Fanaya, qui milite pour la réappropriation de l’espace de fête par les personnes discriminées, se soit exprimé sur les réseaux pour indiquer aux blanc-hes de laisser l’espace central du dancefloor aux personnes racisées et de rester au fond pendant un set qu’elle assurera dans une soirée parisienne. François Jolivet a réclamé sur les réseaux sociaux l’interdiction du bal des migrant-es car Fanaya y mixera.

Nous avons deux choses à lui dire :

Le BAAM apporte tout son soutien à Fanaya, dont les positions politiques sont non seulement légitimes mais également essentielles pour permettre une réelle appropriation de l’espace par toutes les personnes racisées.

Le BAAM, on dirait la LDNA, mais avec plus d’années d’études. Des études dirigées par des Blancs gauchistes, soit dit en passant. Le racisme fut blanc, l’antiracisme est encore blanc.

Sur la fin du thread, les années d’études supérieures se diluent quelque peu : le style se fait plus vulgaire, la syntaxe plus mixe.

Nous ne laisserons pas un député de la majorité, suivi par tous les chiens de garde de l’extrême droite qui font des appels au meurtre, clamer qu’il défend la liberté d’expression tout en réclamant le boycott d’une artiste noire et militant anti-raciste.

Nous ne laisserons pas un député faire pression pour l’interdiction d’un événement festif et militant dont le but est précisément que les migrant-es se réapproprient un espace public de fête.

Qu’il tweet, nous agissons. Qu’il transpire le seum publiquement, nous danserons. Full support à Fanaya !

Nik les racistes, en particulier quand ils ont du pouvoir médiatique et politique !

Le bal 2016

La migrantophilie, sur E&R :

 






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