La malheureuse première image qui me vient à l’esprit est celle de Paris Hilton avec son chihuahua. La riche héritière trentenaire, aux multiples frasques, emblématique d’une génération narcissique « pourrie » par l’argent…
Paris Hilton possède une flopée de petits chiens, dont le tout dernier est un énième chihuahua acquis pour 8 000 dollars en octobre dernier et pour lequel elle publiait sur son compte Instagram ces mots désastreux :
« Tellement amoureuse de ma petite fille ! J’essaye encore de lui trouver le nom parfait. J’hésite entre #BébéDiamant ou #PuceD’amour »
Autrefois l’animal familier pouvait éventuellement consoler, un tant soit peu, d’une absence de maternité. Aujourd’hui, non seulement il remplace le bébé, mais il semble être « encore mieux ». Du moins c’est ce qu’on essaye de nous faire croire.
Les femmes de la « Génération Rex »
La tendance des mini-chiens (« toys ») est là, surtout dans les villes. Aux États Unis, en Allemagne ou au Brésil, 45 % de la population canine est constituée de ces petites races et le phénomène se voit maintenant en France. Une « mode » qui touche particulièrement les femmes en fin de vingtaine et en début de trentaine, celles-là même qui ne sont pas encore mères et attendent – on ne sait quoi.
Le New York Post les appelle la « Génération Rex »
Certains relient d’ailleurs cette « explosion canine » à un autre phénomène, un déclin en revanche, celui du nombre de bébés nés de femmes entre 15 et 29 ans : selon les données des Centres américains de contrôle et de prévention des maladies, le nombre de naissances vivantes aurait pour ces dernières proportionnellement plongé de 9 % entre 2007 et 2014. Au Japon où le taux de natalité est en chute libre, on trouve la plus forte concentration de ce type de chien – il est d’ailleurs plus facile d’y trouver un hôtel canin qu’une place en crèche…
Un chien, plutôt qu’un bébé ! Le New York Post avait recueilli un certain nombre de témoignages aussi improbables que tristes, quoiqu’on veuille nous faire penser le contraire. Sara Foster, 30 ans, trouve qu’elle a ainsi plus de temps pour sortir. Mary Smith, 25 ans, trouve que son « Toliver » lui apporte autant de joie qu’un bébé (comment peut-elle savoir…).
La propre rédactrice en chef du magazine Charlotte a même fait un papier où elle avouait qu’à l’origine elle voulait devenir mère au foyer à partir de 30 ans, mais qu’aujourd’hui, elle avait choisi d’avoir des animaux de compagnie : pas d’accouchement, pas de nuits difficiles, pas d’écoles hors de prix, en bref, pas de contraintes...