Le régime syrien de Bachar el-Assad préparerait une nouvelle attaque chimique, avancent les États-Unis, qui se disent prêts à riposter comme ils l’avaient fait après l’attaque du 4 avril à Idleb.
La tension va croissante entre les États-Unis et la Syrie. Dans la nuit de lundi à mardi, Washington a accusé Damas de préparer une nouvelle attaque chimique similaire à celle attribuée au régime qui avait fait 88 morts le 4 avril dernier dans la province d’Idleb. « Les États-Unis ont identifié de potentiels préparatifs d’une autre attaque chimique par le régime syrien d’Assad qui pourrait provoquer le massacre de civils, y compris des enfants innocents », écrit le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer dans un communiqué. Ces activités « sont similaires aux préparatifs du régime avant son attaque à l’arme chimique du 4 avril », ajoute-t-il.
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- Le porte-parole de la Maison-Blanche Sean Spicer estime que l’attaque "pourrait provoquer le massacre de civils, y compris d’enfants innocents".
« Toute nouvelle attaque lancée à l’encontre de la population syrienne sera attribuée à Assad, mais également à la Russie et à l’Iran qui l’ont aidé à tuer son propre peuple », a pour sa part prévenu, lundi soir, dans un tweet, Nikki Haley, l’ambassadrice américaine à l’ONU.
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Damas et Moscou réfutent les accusations occidentales. Le président américain Donald Trump avait fait part de son émotion après l’attaque du 4 avril notamment en raison du nombre élevé d’enfants tués. Les États-Unis avaient riposté dans la nuit du 6 au 7 avril, en tirant 59 missiles de croisière Tomahawk depuis deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne d’Al-Chaayrate, près de Homs.
Un Sukhoï-22 abattu par l’US Navy
Sean Spicer a tenu a rappeler dans son communiqué lundi que l’objectif des États-Unis en Syrie est uniquement de lutter contre le groupe État islamique et pas de lancer une guerre contre le régime d’Assad. Les États-Unis sont officiellement présents en Syrie pour conseiller et pour armer les Forces démocratiques syriennes (FDS) qui luttent contre le groupe EI.
Mais cette mise en garde a lieu dans un contexte de poussée de fièvre entre le régime syrien et les forces soutenues par les États-Unis dans le pays, qui fait planer le spectre d’une confrontation militaire avec le régime de Damas. Les États-Unis ont ainsi abattu le 18 juin un avion syrien dans l’est de la Syrie, expliquant que l’appareil menaçait des FDS alliées de la coalition.