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Les Lectures de Camille #3 – Qu’est-ce que le fascisme ? de Maurice Bardèche

 

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Les Lectures de Camille #3 – Qu’est-ce que le fascisme ?

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13 Commentaires

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  • Camarades de E&R

    Finalement celle qui a l’air la plus proche de l’humanité c’est Marine Lepen.

    Ne varietur

    Lavrov

     

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  • Bon résumé d’un livre de 1961.
    En 2022, Bardèche n’incluerait-il pas la composante race ?
    Anecdote. Bardèche demanda au fils de Pierre-Antoine COusteau s’il avait bien compris ce qu’était le fascisme après la lecture de ce livre.
    ’’ - Oui.
    - Bah moi rien du tout. ’’ répondit-il.

    L’échec du fascime vient de son caractère polymorphe et mouvant, devant sans cesse s’adapter, et se tenir droit. La pente naturel est d’être gauchiste, qui accepte tout, intègre tout, dans une quête du rien.
    C’est dur d’être fasciste car c’est déjà difficile à définir.

     

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  • #2975961
    Le 15 juin 2022 à 12:47 par Francois Desvignes
    Les Lectures de Camille #3 – Qu’est-ce que le fascisme ? de Maurice (...)

    - A la libanaise Salamé :

    Ce n’est pas le christianisme qui est un fascisme.
    C’est le fascisme qui est un crypto christianisme où le chef national remplace le Messie.
    (C’est même à cause de cela qu’il échoue.)

    Mais même ainsi, ça ne fonctionne vraiment pas : le fascisme et le christianisme n’ont en commun que leur intention : le Bien commun et le respect du pauvre.
    Pour tout le reste, ils diffèrent.

    Si on veut trouver une parenté au fascisme, ce n’est pas au christianisme de Charlemagne - où l’Empereur "par la grâce de Dieu" est Lieutenant du Christ ce qui est tout de même loin d’Adolf et de Benito - qu’il faut le comparer mais au Césarisme antique où l’Empereur, "Auguste" est à la fois l’Etat et dieu.

    - Sur l’origine française du fascisme :

    C’est tout à fait vrai.

    Luther dans la Réligion, Descartes dans la philosophie, Rousseau dans la politique
    = le libre examen de l’Homme dans la religion, la philosophie, la politique
    = la nation n’est plus guidée par Dieu mais par son chef.

    Or de la Trinité du libre examen et du triomphe de la "Raison-seule"
    (en religion, en philodsophie, en politique) :

    - un est allemand
    - deux sont "français" (français et suisse)

     

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  • Merci, Camille !

    Un livre incontournable que j’ai dévoré. De la politique profonde, un esprit de synthèse et un sens de la pédagogie qui ne sont pas sans rappeler les talents du patron.
    Comme évoqué à la fin de ce très bon résumé, je me souviens particulièrement de l’ouverture par laquelle Bardèche clôt le livre, qui est pleine de modernité (dans le bon sens du terme) et d’optimisme, ce d’autant plus que ce point de vue date de 1961.
    Selon lui, ce qui a fait l’essence et la beauté des mouvements fascistes reviendra forcément à la rescousse des nations européennes, mais très certainement sous une autre forme ; c’est pourquoi il ne faudrait pas chercher à sauver le mot "fascisme" (peut-être trop entaché par ses proches erreurs et par la rhétorique de ses bourreaux) ni à ressembler aux fascistes du XXe siècle, puisque seules les idées et la force des hommes comptent. Le seul souci devant être de retrouver ce lien, ce flux d’énergie collectif qui nous emporte vers un destin commun, là où chacun se sent utile et à sa place. Et peu importe l’étiquette, en un sens.

     

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  • Merci à Kontre Kulture pour la réédition de ce livre, et d autres du grand Bardeche.

     

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  • Présentation très claire, bravo et merci à Camille.
    Bravo également à Kontre Kulture pour la bande-annonce qui fait mouche.

     

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  • Présentation claire, nette et sans bavure !
    Et t’as des belles maiiiins... !!

    Mon prochain livre, je suis actuellement dans "Guerre" de LFC.

     

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  • Le fasciste s’interroge : entre Spartes, Athènes, Corinthe, quel est le meilleur des régimes ? C’est sa question : la position « réaliste ».
    Le philosophe le reprend : pourquoi le possible devrait-il se limiter à ce qui a été ? Posons une autre question : de ce qu’il nous est permis de concevoir dans les limites de notre monde, quel est le meilleur régime possible selon la raison ?
    Le fasciste le reprend : tu délires, le réel est hermétique aux discours. Les choses, dit-il, ne cesseront jamais d’être les mêmes ; les forts resteront forts, les faibles, faibles, ruse et violence demeureront et la raison – qui a perdu son dieu – n’y pourra rien.
    Le philosophe le questionne : à l’heure, comme le dit Nietzsche, où l’homme est parvenu à « la domination complète de la terre », que suggères-tu pour le redresser et, que suggères-tu, après de Maistre, pour déterminer le juste sacrifice que réclame l’effusion de sang ? Quelle pensée pourra accompagner l’homme qui désormais domine l’étant en son entier ? Que proposes-tu ? Quelle est ta position si elle n’est pas comme chez Nietzsche ou Céline, le renoncement au commun qu’implique la politique et le renoncement à la raison comme norme du juste ? Autrement dit, que signifie – politiquement parlant – fascisme ?
    Le fasciste répond : le fascisme est la répétition de tout ce qui a été grand.
    Le philosophe reprend : alors pourquoi ne pas admettre la raison comme le plus grand de l’homme ?
    Le fasciste : parce que la raison a trahi – de Maistre, Nietzsche, Kafka, Boulgakov, Schmitt et Heidegger – et s’est révélée être le pire de l’homme. Aussi est-ce en tant que pire que ce à quoi elle s’oppose représente nécessairement un meilleur qu’elle. Son opposé est la tradition et c’est en ce sens que la position fasciste est la position irrationnelle et traditionnelle : la position obscure.
    Le philosophe : supposons que la tradition soit ce qui a toujours été. Que veux-tu, parmi toutes les choses qui ont toujours été, répéter ? Veux-tu répéter dieu contre la volonté de ceux qui existent et qui pensent qu’il est mort ?
    Le fasciste : je veux répéter ce qui a été de plus grand.
    Le philosophe : alors dis-moi comment ; comment, sans la raison, pourras-tu démontrer la grandeur de ce que tu tiens pour avoir été le plus grand ? Qui peut savoir ce qui a été le plus grand ? Faut-il en appeler à l’homme dont les valeurs sont les plus grandes pour ordonner l’avoir-lieu de ce qui a été le plus grand ?

     

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    • Le philosophe poursuit : supposons qu’un tel homme existe supérieurement, un homme dont les valeurs, là où d’autres valeurs existent et concourent et luttent, sont les plus grandes : comment s’y prendra-t-il pour en faire un ordre ? Là où nul n’est besoin de démontrer, comment imposer, sous la forme d’un ordre, la supériorité de sa prise de vue ?
      Le fasciste : un tel homme doit prendre le pouvoir et faire de l’Etat l’outil de sa volonté supérieure. Car le principe fasciste est formel : la volonté – et non plus le calcul, et non plus le droit – comme norme du juste. L’Etat doit recevoir sa forme de la volonté supérieure. L’Etat doit redevenir son chef.
      Le philosophe reprend : un homme t’a déjà précédé sur cette voie et a échoué. Son échec aurait pu instruire ses successeurs, mais tous ne l’ont compris que trop tard. Marx l’a compris après la révolution de 71, soit plus de 20 ans après la parution du manifeste, Schmitt 10 ans après la parution de sa première théologie politique ; Mussolini lui, ne l’a jamais compris. Faute de n’avoir pas médité le maître, ces gens-là ont dit une grave bêtise – jusqu’à ce qu’ils se rétractent. Que disait donc ce maître qui a échoué à concevoir la volonté comme norme du juste ? Qu’a-t-il vu que nous devons réapprendre pour mieux penser ? Une chose très simple en vérité : qu’il y a la volonté de l’être-au-monde – la volonté du prolétariat, des Ciompis, de l’écologiste, du philosophe, du gay – et puis, à côté, il y a la volonté de l’Etat, et que l’une et l’autre, tel est le sens profond de la pensée du florentin, ne se recouvrent jamais. Autrement dit, l’Etat-fasciste qui croit poser la volonté supérieure comme forme positive de l’ordre politique est un sophisme, un vieux sophisme, une chimère inattentive à l’Etat comme volonté - autrement appelée raison d’Etat. Là où tout le monde veut toujours - les gays, les chasseurs, les philosophes et les esclaves - l’Etat ne peut que vouloir les moyens d’empêcher que de la volonté ait lieu. Consacrant tous ses efforts à la conquête de ses moyens, sa volonté initiale est toujours-déjà perdue au contact du pouvoir dont il croit avoir besoin, elle qui croit être supérieure à ce qu’elle pose - para-logiquement - comme chose technique - hache de bronze à son service. Le dispositif-fasciste qui par mécompréhension de la pensée du maître affirme l’Etat comme outil ignore qu’il demeure l’occasion toujours répétée de l’inactualité du principe fasciste.