La réforme des pensions adoptée en 2011 par le gouvernement de Mario Monti risque de forcer les Italiens de la génération de 1980 à travailler jusqu’à l’âge de 75 ans avec une pension inférieure de 25 % à celle de leurs aînés.
C’est le directeur de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS), Tito Boeri, qui a lancé ce pavé dans la mare, dans l’espoir que le gouvernement actuel envisage une révision de la réforme Forneri.
Car, si celle-ci n’a en réalité repoussé l’âge de la retraite « qu’à » 66 ans et 7 mois, les conditions du marché du travail ne permettront pas aux jeunes actuels d’avoir une carrière continue, et de respecter les critères pour obtenir une pleine pension.
Les salaires peu élevés et l’alternance des périodes de travail et de chômage auront pour effet de retarder l’âge de prise de la pension et de diminuer de 25 % le montant de celle-ci (parfois jusqu’à moins de 900 euros). Plus de 4,5 millions d’Italiens sont concernés.
Mais le gouvernement ne compte pas changer de politique.