Des membres des « grands frères » proches du mouvement des 500 frères – groupe en pointe dans la révolte populaire du Printemps en Guyane – ont bloqué jeudi 3 août la préfecture pour demander la suspension des traitements de demandes d’asile pendant un an.
La Guyane, comme le sud de l’Europe, est en proie à une submersion migratoire, et une partie de ses résidents (même si les réactions à cette action sont contrastées sur les réseaux sociaux) ont décidé de prendre le taureau par les cornes : il sera difficile pour la presse subventionnée, concernant ce département d’Outre-Mer, d’y voir là le signe du racisme…
Pourtant, les manifestants n’hésitent pas à pointer du doigt la relation entre immigration, insécurité, et pénurie de logements.
« La Guyane connaît un flux migratoire important. On ne peut pas faire de la lutte contre l’insécurité, régler les problèmes en matière de santé et de logements si ce flux n’est pas contrôlé », a dit à l’Agence France Presse Zadkiel Saint-Orice, un porte-parole des manifestants.
Les manifestants dénoncent l’afflux d’immigrés qui passent la frontière en provenance des pays d’Amérique latine et d’Haïti, et demandent des contrôles sur les fleuves-frontières en plus des contrôles routiers. Le leader de l’association Mickaël Mancée évoque par ailleurs les cas parfaitement connus en métropole des demandeurs d’asile dont les demandes sont rejetées sans qu’ils ne soient reconduits à la frontière.
Sans réponse du gouvernement, la rentrée pourrait être agitée pour Patrice Faure, directeur général de la préfecture de police de Paris, qui prendra ses fonctions le 28 août en tant que préfet de Guyane.