Paris est le centre de la France pour ce qui est de l’administration, des médias et de la politique. Pour le reste, 64 millions de Français ne vivent pas à Paris. Les Gilets jaunes historiques, ceux des ronds-points, en font partie. Les caméras sont (con)centrées sur Paris, mais eux n’ont jamais abandonné le combat. En se repliant sur la province, le mouvement se dégauchise et se refrancise.
C’est le vrai populisme, le populisme à la française, à la Maurras (sans le savoir parfois), fier et ombrageux, conscient et batailleur. Rien à voir avec un peuple soumis au diktat mondialiste de Macron et de son gang de requins. Loin des caméras, mais tout près du cœur, le combat continue !
Le populo va voir Éric Drouet à Nemours (Seine-et-Marne) :
« J’ai loupé qu’un rendez-vous, je suis toujours là »
La bataille des ronds-points n’a pas cessé. Ici, à Alby-sur-Chéran (Haute-Savoie), le maire fait détruire un emplacement de Gilets jaunes par les forces de l’ordre... qui créent le trouble à l’ordre public :
La brutalité ne résoudra rien, augmentera la colère et la résistance. Ce combat peut durer des années, et les forces de l’ordre, si mal considérées par le pouvoir politique, seront un jour sommées de choisir entre leurs concitoyens et leurs dirigeants parisiens, impopulaires et répressifs. Cette tension ne pourra pas durer éternellement...
L’injustice du Système, grâce aux Gilets jaunes qui incarnent la souffrance du peuple, est devenue criante, visible, à tel point que des représentants du monde culturel ont décidé de soutenir les Gilets jaunes, il est vrai après six mois de tergiversations. Mieux vaut tard que jamais ! Les Français du monde non culturel, eux, n’ont pas attendu ce soutien parisien pour exister et revendiquer.
Jérôme Rodrigues et Priscilla Ludosky étaient le 8 mai 2019 à Cannet-des-Maures, dans le Var (83) :
« C’est vrai que malheureusement il y a des lieux qui ne sont pas du tout visibles, on montre souvent Paris, y a pas que Paris, surtout que le mouvement il n’a pas pris à Paris... La province c’est plus le cœur du mouvement. »
3 000 à 5 000 Gilets jaunes étaient attendus pour un « rassemblement historique varois ». Une mobilisation forte « dans des lieux pas du tout visibles », selon les propres mots de Priscilla. Pas visibles au sens de Macron et de BFM TV.