Priscillia Ludosky est à l’origine d’une pétition sur les prix de l’essence trop élevé qu’elle a lancée en mai 2018. Six mois plus tard, le mouvement des Gilets jaunes apparaissait avec cette marotte en étendard. Présente depuis le début du mouvement, Priscillia Ludosky était en Creuse vendredi soir pour discuter avec les Gilets jaunes locaux.
[...]
Vous faites partie des premiers Gilets jaunes, quel est votre regard sur le mouvement aujourd’hui ?
Pour le moment, il est passé par deux phases. Celui de la manifestation pure avec des contestations très physiques. Depuis janvier, on est entré dans une phase de débat, de propositions et d’assemblées entre les Gilets jaunes. Beaucoup de profils différents composent le mouvement et ils échangent. Il n’y a pas d’avancée au niveau de l’exécutif mais on voit beaucoup de travail collectif sur différents sujets. Et je trouve que ça se voit encore plus en province.
C’est quoi la prochaine phase ?
Je pense que les gens vont se mobiliser, aller se battre dans la cour des grands et trouver une manière de changer le système de l’intérieur. Entrer dans ce que l’on dénonce. Ça ne changera pas en un claquement de doigts. Je sens aussi qu’il va y avoir une montée de grèves. On le voit déjà, c’est le moment d’y aller. Si pas maintenant, quand ?
Il y a déjà des Gilets jaunes sur des listes européennes. Qu’en pensez-vous ?
Je n’ai jamais vraiment été pour. Je trouve ça dommage d’utiliser le label jaune dans ce but. Et je trouve que c’est trop d’ambition, on sait que sur ce type d’élection, il y a toujours un duel entre les gros partis. Selon moi, il y aura plus de chances au niveau local. Si une volonté politique doit émerger, ce n’est pas aux Européennes. Il aurait fallu prendre du temps pour observer. Je trouve que se lancer maintenant, c’est manquer de recul sur les choses.
Lire l’article entier sur lamontagne.fr