À l’échelle individuelle, il faut toujours se méfier de ceux qui veulent sauver ou protéger les autres.
À l’échelle internationale aussi.
« L’ambassadeur iranien auprès de l’ONU, Majid Takht Ravanchi a réagi au discours du Premier ministre israélien dans un tweet lapidaire.
"La phobie à l’égard de l’Iran sévit à l’ONU", a-t-il écrit en dénonçant des propos "pleins de mensonges" et en déniant le droit à Israël de parler du programme nucléaire iranien alors que ce pays, selon lui, "possède des centaines d’ogives nucléaires".
Le programme nucléaire iranien a franchi "toutes les lignes rouges", a déclaré lundi à l’ONU le nouveau Premier ministre israélien Naftali Bennett, affirmant du même souffle que l’Etat hébreu "n’allait pas permettre" à Téhéran de se doter de l’arme atomique. » (i24news)
Passons maintenant aux États-Unis, le bon chien des Israéliens.
Les États-Unis de Joe Biden ont fait planer mercredi la menace d’un recours à l’option militaire contre l’Iran en cas d’échec de la diplomatie pour empêcher Téhéran de se doter de l’arme atomique, faisant pour la première fois clairement écho aux avertissements israéliens. À la veille d’une visite cruciale du négociateur de l’Union européenne jeudi à Téhéran, l’impatience monte côté américain mais aussi européen, et le changement de ton est manifeste.
Washington pense « qu’une solution diplomatique est la meilleure manière » d’éviter que la République islamique devienne une puissance nucléaire, a déclaré le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken lors d’une conférence de presse avec son homologue israélien Yaïr Lapid dans la capitale américaine. Mais il a jugé peu « encourageants » les signaux émanant de Téhéran, qui n’a toujours pas fixé de date pour la reprise des négociations visant à sauver l’accord international de 2015 sur le nucléaire iranien, à l’arrêt depuis juin. « Il faut être deux pour dialoguer et nous n’avons pas constaté, à ce stade, de volonté d’en faire autant de la part de l’Iran », a déploré le secrétaire d’État, estimant une nouvelle fois que la « fenêtre de tir » se refermait à grand pas.
« Nous sommes prêts à nous tourner vers d’autres options si l’Iran ne change pas de direction », a-t-il prévenu alors qu’il était interrogé sur la possibilité du recours à la force. « Nous envisagerons toutes les options. » À ses côtés, le ministre israélien a enfoncé le clou, sans être contredit. « En disant “d’autres options”, je pense que tout le monde comprend », a-t-il lancé, dans une allusion claire à l’option militaire. Yaïr Lapid a d’ailleurs été encore plus explicite au nom de l’État hébreu, opposé de longue date à l’accord de 2015 qu’il juge insuffisant.
« Le secrétaire d’État Blinken et moi sommes des enfants de survivants de l’Holocauste. Nous savons qu’il y a des moments où les nations doivent avoir recours à la force pour protéger le monde du Mal », a-t-il déclaré. « Israël se réserve le droit d’agir à tout moment, et quels que soient les moyens », a-t-il martelé.
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