Regardez les Gilets Jaunes.
Mieux, regardez la Grèce.
Bilan du Peuple ?
Que dalle. Zéro. Banderoles dans les rues. Merguez sur les rond-points. Suicides.
On peut faire un parallèle avec l’Allemagne pré-nazie : les femmes se prostituaient pour un blanc de poulet, les villes étaient vendues en masse à bas prix, la monnaie ne valait plus rien, la situation était catastrophique (ce qui nous attend en somme).
Pourtant aucune révolution.
C’est un type qui, arrivé au Pouvoir, a mis un terme à toutes ces conneries.
Et c’est toujours pareil dans l’Histoire (regardez la "révolution française") : ce sont les chefs, les "leaders" qui changent les choses (que ce soit en bien comme en mal), jamais les peuples.
Les peuples adhèrent, psychologisent, végètent.
Les Gilets Jaunes ne sont pas en train de travailler activement à l’abolition de ce merdier, de planifier un plan d’attaque pour se débarrasser des parasites, des financiers, des réseaux, de préparer un nouveau système, un nouveau paradigme, de faire je ne sais quoi.
Ils mangent des merguez et brandissent des banderoles en espérant qu’un jour, quelque part, quelqu’un d’autre qu’eux (quelqu’un d’autre qu’eux !) comprenne leurs revendications et vienne les sauver, parce qu’ils en sont eux-mêmes incapables.
Et je dis incapables objectivement : pourquoi les peuples gémissent pendant des mois et des mois (par ex. Gilets Jaunes), parfois des années (par ex. troisième république), voire des décennies ou des siècles (république démocratique contre monarchie de droit divin), sans jamais rien faire, sans jamais agir, réagir ?
Manque de conscience, de courage, de culture, d’idées, de burnes ?
Les peuples ont systématiquement ce problème et les "élites" le savent très bien (il doit exister un truc sociologique là-dessus).
Laissons le peuple à sa place et trouvons-nous un chef, un meneur, un vrai, un patriote, conscient, cultivé, stratège, qui en a comme des melons, et donnons-lui les pleins pouvoirs !
Ce sera plus efficace que de rêver d’une révolution (dans le sens que vous donnez à révolution).

Mais il n’y a jamais eu de révolution faite par le peuple : c’est toujours des classes dominantes qui font des révolutions pour prendre le pouvoir à la place d’une autre.

Bof... j’y crois moyen à ta révolution.
Penche toi sur le scandale du vol de données qui touche l’une des plus grosse banque canadienne, Desjardins, et tu verras que le monde n’est pas tellement perturber par cet évènement scandaleux. C’est vrai que sur le continent américain la conscience politique est à un stade excessivement bas, pour tout dire c’est le tiers monde à ce niveau...mais quand même, vol de données quoi !

Les populations occidentales sont zombifiés, ils se pensent déjà surveillés de partout alors même ce genre de scandale ne les touches plus.
L’expérience de Milgram en dit énormément sur ce que l’ont peut accepter et faire faire à ce genre de personnes qui faut le rappeler sont majoritaire.

@ R,

Il est des tyrans, ça oui.
Lisez le Contr’un (puis éventuellement Curzio Malaparte) et vous saisirez qu’il n’est pas d’homme (au singulier) providentiel : c’est la situation propice à un instant T qui se trouve l’être si tant est que les hommes (aux postes névralgiques) soient prêts.
Voyez que vos pseudos hommes providentiels de l’instant T1 se sont tous faits zigouiller ou embastiller ou exiler à cet autre instant T2... De part un revirement de situation.
Cela vaut tout autant pour les entraîneurs d’équipes sportives.
Etc..

Les gens accepteront de se faire piquer leur argent, comme ils regardent les GJ prendre des LBD dans la tronche. La bourgeoisie est convaincue par le TINA, et elle acceptera meme des camps de concentration "s’il le faut."
Les gens libres sont une toute petite minorité.
Par ailleurs, lors de la seule révolution réellement populaire à savoir la Commune, les gens se sont révolté par refus de la défaite après avoir subi un siège très dur, et surtout dans une époque (le 19eme) d’effervescence révolutionnaire (mouvements politiques pour former/encadrer les révoltés) avec un vrai prolétariat dans les villes. Aujourd’hui, la télé a convaincu les classes populaires qu’elles étaient impuissantes.

étudiez l’histoire, les grandes révoltes populaires véritablement radicales ont TOUJOURS été à l’origine paysannes car si on y regarde bien les quelques révolutions"prolétariennes" radicales sont toujours issues du peuple paysan ( à Kronstadt ou en catalogne en 1936 sont des paysans déclassés). quant à la commune de Paris seuls quelques anarchistes proudhoniens étaient radicaux, pour le reste cette révolution citadine est bien trop gentille (ils n’ont même pas osé réquisitionner la banque de France ; tout simplement par ce le vrai communisme ou l’anarchie bien comprise (le vrai partage des richesses selon les besoins réels des populations est d’essence paysanne) Proudhon l’avait bien compris (ce qui a bien fait enrager Marx). le prolétaire est bien trop englué dans le mode de production capitaliste de la marchandise pour massivement se radicaliser, en général ça se termine toujours par des réformes et des augmentations. vous parlez du mouvement des GJs, mais ce n’est pas un mouvement, c’est un état d’esprit issu majoritairement du pays profond, qui se met en place et qui se radicalise petit à petit. c’est cet état d’esprit qui reste encore hélas minoritaire qu’il faut défendre, le reste suivra son cours, homme providentiel ou pas.(personnellement je trouve que les hommes providentiels ne le restent pas longtemps)

@ R

j’adhère totalement à votre commentaire !!!

A Chypre, ça s’est très bien passé...

@paramesh

 »proudhon, le socialiste de l’a petite paysannerie et de l’artisanat, haïssait positivement l’association (des travailleurs). Il disait d’elle qu’elle comportait plus d’inconvénients que d’avantages, qu’elle était stérile par nature, voire nuisible, parce que mettant entrave à la liberté du travailleur ; dogme pur et simple, improductif et encombrant, contredisant tout autant la liberté du travailleur que l’économie du travail, ses désavantages croissait plus vite que ses avantages ; en face d’elle, la concurrence, la division du travail, la propriété privée restaient, selon lui, des forces économiques. Ce n’est que pour les cas d’exception - comme Proudhon les appelle - de la grande industrie et des grandes entreprises, par exemple les chemins de fer, que l’association des travailleurs ne serait pas déplacés. » (La guerre civile en France 1871 - p22)

On voit bien que Proudhon a des relents de petit propriétaire terriens et de parlementaire. Il est loin de la vision de Marx concernant le partage des biens et le changements de système.

@ R

Votre commentaire est à copier/coller partout.
A ceux qui rêvent : à mettre en balance entre une très hypothétique révolution et un très hypothétique changement électoral, lequel a le plus de chance de se produire ?

Antony, lis Solution du problème social 1848 tu y trouveras la négation de l’état et de la monnaie ; pas mal pour un petit propriétaire terrien parlementariste qui est pourtant surtout connu pour la phrase : la propriété c’est le vol.
Mais tu as raison sur un point, il se définit radicalement contre Marx en privilégiant l’homme (l’éducation) à la matière (l’économique). Tant qu’on ne changera pas ce qu’est devenu l’homme on ne changera pas le système.
Posons nous la vraie question : comment se fait-il que l’humanité qui ne doit sa prolifération qu’à une cohésion sociale fondée sur l’entraide n’ait engendré en fin de compte que des sociétés évoluées de maîtres et d’esclaves.

@paramesh

Marx, du moins le peu que j’en ai lu, à se problème de fixation aux événements que n’a peut être pas Proudhon. Il s’exalte pour 1871, sans en percevoir les futur problèmes qui se sont déjà produit pour 1848, pensant que l’heure du Capital est arrivé. Il s’exalte aussi pour Garibaldi et son parcours héroïque sans prendre le temps peut être d’analyser, de faire un pas de côte et d’y voir les bouchers de Savoie derrière le charismatique aventurier.

A mon stade de lecture j’ai l’impression que Marx a une longueur d’avance sur Proudhon mais que le passage par Proudhon est obligatoire pour comme tu le dis "changer les hommes".

Il est évident qu’on ne peut pas attendre d’un ouvrier, déjà incapable de faire grève d’un point de vue psychologique, dû à son aliénation, de lui faire accepter une autre société que celle qu’on nous propose actuellement, se divertir avec Netflix, manger du McDo et rêver à des voyages à l’autre bout du monde.
On en viens tout doucement à parler de dictature temporaire.

Je pense que c’est quelque chose que Mussolini avait compris.

@paramesh

concernant ta vraie question. En étant caricatural on pourrait demander au premier handicapé de l’histoire qui aurait demandé à faire tailler sa cloture en échange d’un paiement en nature, puisque c’est le plus vieux métier du monde ;)

Oui ... c’est le projet

Il ne faut surtout plus que la monnaie tourne dans le même sens, leurs profits, vite ou moins vite, il s’arrangeront toujours. Faut leurs couper le moyen mécanique de faire tourner l’argent vers leurs avantages.

Oui , est elle pour autant émancipatrice ? Non, inégalitaire dans sa production par définition : les 1èrs créateurs ont eu l’avantage d’en créer davantage que les suivants.
La seule monnaie qui permet une création à part égale entre individus est la g1 , june , monnaie site libre.
Le bitcoin montre qune monnaie décentralisée peut etre utilisée, mais elle n’est pas énorme équitable. .alors que la june l’est.
Pour découvrir :
https://chouard.org/blog/2018/02/13...

personne ne sait qui sont les baleines qui detiennent les masses de bitcoin les plus faciles a miner les premiers. Ils peuvent les vendre a n’importe quel moment pour faire plonger les cours. Personne ne sait si les banques privees ne se mettent pas a manipuler le marche du bitcoin. Personne ne sait si les cryptomonnaies ne sont pas une arme de la cia pour faire sortir le pognon de chine,de coree du nord et de russie afin d’affaiblir ces pays. Pour le commun des mortels,c’est bien trop risqué.

@Jc
Peu importe que les premiers aient accumulé des bitcoins, la majorité les ont vendus très vite aussi.
Quant à g1, intéressant, résisterait-elle à l’attaque d’un état nation ? J’ai de gros doutes, seul Bitcoin en est capable à l’heure actuelle. Bitcoin commence à se faire connaître mondialement, si une cryptomonnaie doit percer ce sera celle là. Si vous préférez parier sur la g1 utilisée par 10 pelots, libre à vous..

Rik, résisterait t elle a l’attaque d’un état nation ? Le bitcoin résisterait il ? Ca fonctionne sur le même principe de decentralisation de pair à pair. Il faudrait couper le courant qui alimente les pc de tout les utilisateurs. Ou emprisonner tous les utilisateurs de la g1, il y en a 2200 à cet instant. Sur quel base : des chiffres dans un pc ??? On peut tout imaginer ma foi, mais ça serait rentrer de plein pied dans une dictature féroce, laisser faire par tout les autres pays du monde...Ça risque de pas bien se passer . Mais rien est écrit, c’est pour ça , tentons l’expérience.
Alors que le bitcoin ne sera jamais qun actif de spéculation. Strictement aucun changement de paradigme. Les 10 pelots ( en fait 2200 aujourd’hui, peut être 100 000 dans 10 ans si chacun participe à sa propagation ) sont les acteurs du réel changement. Les utilisateurs du bitcoin sont justes des opportunistes sans vision du monde nouvelle.
Mais libre à vous de ne pas accepter la g1, c’est sa 1ère vertu, de ne pas s’imposer au hommes.