En l’espace d’une dizaine d’années, le bio s’est installé dans les cuisines et le quotidien des Français. Preuve de ce succès, l’Agence Bio, un groupement d’intérêt public français qui effectue chaque année un état des lieux du secteur, a qualifié 2016 « d’historique ». Si l’engouement de la part des consommateurs est fort, celui des agriculteurs l’est tout autant. Nombre d’entre eux se sont tournés vers cette culture plus respectueuse de l’environnement.
Tour d’horizon des principaux chiffres du secteur :
7 milliards d’euros de chiffre d’affaires
En 2016, les consommateurs de l’Hexagone ont dépensé 7 milliards d’euros pour acheter des aliments labellisés sans produits phytosanitaires ni OGM, un record. Ce chiffre marque un bond de 20% par rapport à la consommation de l’année précédente, qui s’élevait à 5,76 milliards d’euros. Depuis 2007 – lorsque l’Agence Bio enregistrait un chiffre d’affaire de 2 milliards d’euros – le secteur a connu une croissance de 278%.
47 185 opérateurs bio
Cette année encore, le nombre d’acteurs de la filière a augmenté. On compte désormais sur tout le territoire français plus de 47 185 opérateurs. Dans le détail, on dénombre 32 326 exploitants agricoles bio et 14 859 personnes qui travaillent dans la transformation et la distribution de produits bio, ce qui représente une évolution de l’ordre de 12% en l’espace d’un an. D’après Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, l’augmentation des exploitation biologiques est notamment dû à un « effet de voisinage ». Lorsqu’un agriculteur fait le pari du bio, ses voisins peuvent se laisser eux aussi tenter par cette pratique qui peut s’avérer moins couteuse.
En 2016, la région Occitanie comptait 7 227 exploitants agricoles, soit 20% des producteurs bio Français, suivie par la région Auvergne-Rhône-Alpes et Nouvelle-Aquitaine qui en comptaient chacune entre 4 700 et 4 800.
5,7% de la surface agricole française
Fin 2016, les surfaces engagées en agriculture biologique étaient estimées à 1,54 million d’hectares.
« Cette croissance, de l’ordre de +16 % en un an, est le résultat des nombreux engagements dans l’année qui portent les surfaces en conversion au-delà de 470 000 ha, dont au moins 250 000 ha en 1ère année de conversion. Fin 2016, 5,7 % de la surface agricole utile française était ainsi conduits selon le cahier de charge de l’agriculture biologique », peut-on ainsi lire dans le rapport du groupement d’intérêt public.
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