Le président syrien Bachar al-Assad a affirmé être en négociation avec la Russie pour acquérir la dernière génération d’un système anti-missiles afin de faire face aux attaques israéliennes et aux menaces américaines.
« C’est naturel de vouloir posséder ce système car Israël commet des agressions contre les pays arabes qui l’entourent depuis sa création en 1948 », a-t-il dit dans un entretien accordé mercredi à la chaîne vénézuélienne Telesur et publié jeudi par l’agence officielle Sana.
En janvier, le régime syrien avait accusé son voisin israélien d’avoir bombardé son aéroport militaire de Mazzé, dans la banlieue ouest de la capitale, qui abrite les services de renseignements de l’armée de l’air.
Et jeudi, il l’a accusé d’avoir provoqué une énorme explosion le matin même en tirant des missiles sur une position militaire, près de l’aéroport international de Damas.
L’État hébreu, qui confirme rarement ses nombreuses attaques lancées en territoire syrien depuis le début de la guerre civile en 2011, a laissé entendre qu’il pourrait en être l’auteur.
« C’est naturel que nous négocions maintenant avec les Russes afin de renforcer ces systèmes, que ce soit pour faire face aux menaces israéliennes par les airs et par les missiles américains », a-t-il ajouté, en mentionnant la frappe américaine contre la base militaire d’Al-Chaayrate, dans le centre de la Syrie.
Le 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk avaient été tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base d’Al-Chaayrate d’où, selon le Pentagone, avaient décollé les avions ayant mené trois jours plus tôt une attaque chimique présumée contre une zone rebelle.
Le chef de l’État syrien a par ailleurs souligné qu’aucun pays ayant soutenu l’opposition ne serait autorisé à participer à la reconstruction du pays.
« Jamais, aucun des pays qui se sont tenus contre le peuple syrien et qui ont pris part à la destruction et au sabotage (de la Syrie) ne participera à la reconstruction de la Syrie. C’est une décision définitive », a-t-il dit.
Le montant de la reconstruction de la Syrie est estimé à 300 milliards de dollars, selon les organisations internationales.