Le FBI a relancé vendredi l’affaire de la messagerie privée d’Hillary Clinton en annonçant avoir découvert de nouveaux courriels, un rebondissement aux conséquences incertaines à seulement onze jours de l’élection présidentielle américaine, alors que la candidate était favorite pour succéder à Barack Obama.
Le directeur du FBI James Comey, qui avait recommandé en juillet dernier de ne pas poursuivre Hillary Clinton dans cette affaire empoisonnant sa candidature depuis mars 2015, a écrit vendredi à huit présidents de commissions parlementaires du Congrès, à majorité républicaine, pour les informer que, dans le cadre d’une enquête séparée, de nouveaux messages semblant « pertinents » avaient été découverts.
Afin de déterminer s’ils contiennent des informations confidentielles, les enquêteurs du FBI vont donc procéder à de nouvelles investigations.
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« Le directeur du FBI Comey doit donner immédiatement aux Américains plus d’informations que ce qui est contenu dans la lettre », a déclaré John Podesta, président de l’équipe de campagne d’Hillary Clinton, dans un communiqué.
« La lettre du directeur Comey évoque des messages découverts dans une affaire distincte, mais nous n’avons aucune idée de ce que sont ces messages, et le directeur relève lui-même qu’ils ne sont peut-être même pas significatifs », poursuit John Podesta, qui s’étonne du geste de M. Comey à une date si proche de l’élection.
Le New York Times a rapporté, citant des sources au sein des forces de l’ordre, que les messages concernés avaient été découverts sur les appareils électroniques d’Huma Abedin, proche d’Hillary Clinton et membre de son cabinet au département d’État, ou de son mari Anthony Weiner, dont elle est séparée depuis août et qui fait l’objet d’une enquête des autorités pour l’envoi de messages à caractère sexuel.
Clinton réagit
Hillary Clinton s’est dite confiante vendredi que les nouveaux messages découverts par le FBI ne changeraient pas les conclusions de l’enquête de la police fédérale, qui avait demandé en juillet le classement de l’affaire.
« Le directeur lui-même a dit qu’il ne savait pas si les messages évoqués dans la lettre étaient significatifs ou non », a déclaré la candidate démocrate à la Maison-Blanche lors d’un court point presse à Des Moines, dans l’Iowa. « Je suis certaine, quels qu’ils soient, qu’ils ne changeront pas la conclusion de juillet », a-t-elle ajouté, appelant le directeur du FBI James Comey à publier plus d’informations que la courte lettre envoyée quelques heures plus tôt à des élus.
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La démocrate a présenté ses excuses dans cette affaire, mais elle a toujours prétendu n’avoir rien fait d’illégal.
Pendant ses quatre années à la tête du département dÉtat, de 2009 à 2013, elle communiquait avec une messagerie privée (hdr22@clintonemail.com), grâce à un serveur privé installé dans son domicile de Chappaqua, au lieu d’avoir recours à un compte gouvernemental, exposant potentiellement des informations confidentielles à un piratage.
Plus de 30 000 messages professionnels ont été rendus publics depuis, mais environ autant, considérés comme personnels par l’ex-secrétaire d’État, ont été effacés par ses soins.
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Plus de 2 000 messages contenaient des informations classifiées a posteriori, notamment un petit nombre au plus haut niveau, « top secret ».
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Cette affaire a éclaté en mars 2015, peu avant l’entrée en campagne de la démocrate. Il lui était reproché d’avoir utilisé exclusivement une messagerie privée au lieu d’un compte gouvernemental pendant les quatre années où elle dirigeait la diplomatie américaine, exposant potentiellement des informations confidentielles à un piratage.