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Les Allemands nous ont habitués à être les champions du monde incontestés de la machine, et de la machine-outil. Ils en vendent dans le monde entier, et les Chinois ont longtemps récupéré les machines allemandes de la précédente génération, les Boches gardant toujours une longueur technologique d’avance, comme le font les Américains avec leur armement, quand ils vendent du semi-dépassé aux princes du Golfe, qui se font entuber dans les grandes largeurs avec la menace iranienne, alors que c’est l’oncle Sam qui les menace de ne plus protéger ces milliers de princes qui ont mis la main sur le trésor national et qui font faire le sale boulot par des centaines de milliers d’esclaves, une histoire qui finira mal, on ne vous dit que ça, et à la Spartacus.
Vous pouvez être sûrs qu’un jour les esclaves se révolteront et monteront jusqu’à Rome ou Riyad. Savoir alors si les légions d’Onclesamus, le Crassus d’alors, protégeront les grosses fesses des exploiteurs... On n’en est pas encore là, et on s’écarte du sujet. Le sujet c’est le tracteur, et le tracteur germanique.
Si notre fusil d’infanterie Chassepot, imposé par Napoléon III, était largement supérieur en portée, en précision, en vitesse de tir, au fusil allemand, dit à aiguille, de Dreysse, notre artillerie par contre, cependant bien entraînée, se voyait surclassée de loin par l’artillerie allemande. Celle-ci pouvait opposer aux 986 pièces de campagne française 2046 canons. (...)
Les Allemands possèdent le canon Krupp, en acier, à l’âme rayée, se chargeant par la culasse, de deux calibres (4, soit 77 m/m 85, et 6, soit 92 m/m 15). Leur portée dépassant 3 000 mètres, ils surclassent nettement nos batteries de 4. Seules celles de 12, trop peu nombreuses, sont en mesure de les inquiéter. (artilerie.asso.fr)
Attendez ! Dernière anecdote sur les machines d’outre-Rhin : c’est grâce à la qualité du canon allemand, que Krupp a même essayé de vendre au préalable (les multinationales se foutent des pays) à Napoléon III avant qu’il prenne sa raclée, un canon qui avait une meilleure cadence de tir que le canon français, qu’on a perdu la guerre de 70. Napoléon III et l’armée française n’oublieront pas la leçon. Elle sera reçu 5 sur 5 pour 14-18.
Malheureusement, une vingtaine d’années plus tard, rebelote, l’état-major national, qui s’est un peu endormi sur ses lauriers de 14, se fait dépasser par la machine de guerre allemande. Qui elle-même se fera écraser, après trois ans de résistance acharnée (oui, les Allemands ont résisté), par la machine de guerre soviétique, le tournant de la guerre ayant lieu à l’été 1943, après la défaite de Stalingrad donc, sur les fameuses terres noires de Koursk, à la limite de l’Ukraine.
Voici maintenant, pas très en exclusivité, après ces belles pages d’histoire, le tracteur du futur (uniquement pour les bilingues franco-boches) :
Bien que possédant une cabine, il sera autonome. Il devra assurer tous les travaux nécessaires à la culture. Le portique repose sur quatre chenilles. Les concepteurs annoncent un tiers de consommation de carburant en moins et une amélioration des rendements des cultures. Le projet du tracteur portique NeXaT a d’ailleurs reçu des aides du land de Basse-Saxe et bénéficie de collaborations universitaires, en particulier pour le faire fonctionner à l’hydrogène vert. En effet, la motorisation hybride actuelle fait appel au bon vieux diesel. (entraid.com)
Qu’est-ce que c’est que cet engin ? On est loin de la permaculture à la Nicolas Fabre !
Un petit cocorico quand même avec ce nouveau tracteur dans la ferme et une démo par Bastien, le fiston au débit de mitraillette :
On remarque que les Allemands, l’air de rien, en se foutant bien de leurs 26 collègues européens, ré-envahissent en quelque sorte l’Ukraine qu’ils ont perdue en 1943-1944 après Koursk ! 78 ans plus tard, ils remettent le couvert ! Mais de manière pacifique, en apparence, alors que ce méga-tracteur ressemble comme deux gouttes d’eau, ou presque, à un char Tigre.
On déconne à peine : c’est par des moyens économiques et non militaires, des alliances et des manigances (voir le découpage de la Yougoslavie par le renseignement extérieur), que l’Allemagne, après avoir été coupée en deux, a rétabli sont Hinterland, au nez et à la barbe des Français, Mitterrand s’étant fait couillonner par Kohl (qui lui a vendu la réunification contre... rien du tout). Mitterrand, qui voulait à tout prix faire la paix avec l’Allemagne (il est né en 1916), malgré les avertissements de la vieille bique (Thatcher), aura signé le premier vrai traité européen qui mettra l’Union au service de l’Allemagne et de son industrie, presque exclusivement. Et la France à la traîne et à genoux.
Vingt ans après l’euro – pas l’épreuve de foot mais le lancement de la monnaie calquée sur le Mark –, la France a perdu une bonne part de son industrie, et suit bêtement la voie britannique de la destruction des services publics, du lâchage de sa production au profit des services et d’une financiarisation de l’économie, ce qui fait le bonheur de la Banque. Mais tout cela a un prix, au-delà du chômage de masse, que notre pseudo-ministre de l’Économie tente d’effacer d’un trait de plume...
Que ce vil menteur aille faire la queue au Pôle emploi ! Et chez les Français qui n’y vont même plus, dégoûtés d’avoir été radiés !
Voici ses propos exacts tenus dans l’émission de jeudi. Que font les fact-checkers là ? C’est le genre de manipulation qui donne du carburant à l’extrême-droite depuis des années. (2/2) pic.twitter.com/Gw794SoiDy
— Olivier Berruyer (@OBerruyer) December 13, 2021
Un des prix à payer, puisque l’État rembourse la dette « due » à la Banque avec des pans du service public, c’est la destruction de la santé. En Angleterre, 5 000 personnes par an, au bas mot, crèvent dans les urgences en attendant d’être soignées, et c’est ce qui se profile chez nous. Le covid n’est que l’accélérateur de cette tendance lourde, lourde comme un canon de chez Krupp.
