« Jeudi matin, Jean-Louis Borloo a remis à Édouard Philippe son plan de bataille pour les 1 500 quartiers de la politique de la ville en France, des quartiers populaires en difficulté répartis sur l’ensemble du territoire et dans lesquels vivent quelque 6 millions d’habitants.
Un plan destiné à “faire revenir la République” dans les quartiers face au “repli identitaire et communautaire”. Borloo propose la création d’un fonds de 5 milliards d’euros. » (Le Figaro)
Borloo réclame 48 milliards d’euros pour les banlieues : plutôt que d’investir dans la ruralité, le gouvernement s’apprête à faire les poches des Français pour arroser en pure perte ces zones d’extraterritorialité ! https://t.co/1alf1UAN5P
— Karim Ouchikh (@OuchikhKarim) 26 avril 2018
Karim Ouchikh est naïf ou il feint l’innocence : ce qui intéresse l’État et ses dirigeants dans ce 3 458e plan Banlieue, c’est de récupérer les voix des électeurs noirs et arabes qui peuplent majoritairement ces marges socio-géographiques, point barre, comme les barres de Gennevilliers.
Chacun sait que c’est le PS qui a maillé les banlieues pleines d’immigrés, français ou pas français, afin de faire remonter bulletins de vote et paix sociale contre du pognon. La France – et à travers elle ses contribuables – s’est donc fait racketter par « ses » banlieusards pour ne pas voir les problèmes sociaux qui y croissaient vitesse grand V.
Mais à part la subvention massive, ce ne sont pas les banlieusards les plus pauvres qui ont profité de cette manne étatique : le travail industriel ayant disparu progressivement dans les années 80 et 90, ce sont les intermédiaires qui se sont sucrés. Et l’habitude de travailler a été perdue. Il valait mieux toucher le chômage, la CAF et les subves plutôt que de bosser pour des clopinettes.
Une génération de marginaux a été créée qui ne pouvait plus s’intégrer, ni pas les études ni par la formation, dans le monde du travail. Aujourd’hui des centaines de milliers de jeunes vivent en marge, dans et de l’économie noire. Drogue, racket, prostitution, mais plus sûrement du ruissellement de ces fameux milliards socialistes et borlootistes qui n’ont jamais changé d’un iota le destin de ces lieux maudits et de leurs habitants.
Mais ne noircissons pas le tableau : l’ANRU et le plan Borloo ont permis de rénover, comme il se devait, l’espace urbain. Des barres ont été abattues, remplacées par des blocs plus humains, car on a pensé que l’uniformité des constructions pouvait avoir un effet néfaste sur le moral des habitants. Plus de fleurs, de bacs, de noms jolis, de « citoyen » placés un peu partout. Mais avant l’arrivée massive des immigrants, que le développement de la France exigeait (de la fin des années 50 à la fin des années 70), les familles françaises mâtinées de pieds-noirs vivaient très bien la banlieue. Certes, il y avait du boulot... mais le vivre-ensemble n’était pas une fiction.
La mixité sociale, on le sait, y a disparu, les Blancs se sont barrés, sauf ceux qui n’avaient pas le choix, c’est-à-dire le pognon : beaucoup de familles à problèmes (abonnées aux visites des services sociaux) et de petits retraités sont restés, et restés à la merci des bandes d’oisifs qui se formaient. On a là le terreau de la délinquance de masse, que le pouvoir n’a pas voulu réprimer, pris aux pattes qu’il était dans ses propres principes antiracistes. L’État a été empêché de remettre de l’ordre dans les banlieues et à l’arrivée, il n’a pu y remettre ni ordre ni travail. C’est l’anarchie qui y règne, exploitée par des petites mafias sans envergure, et tant pis pour ceux qui y vivent, ou vivotent.
Nos paysans en lourdes difficultés emploieraient mieux cet argent, littéralement foutu par les fenêtres, mais la realpolitik ne fait pas de sentiments : les paysans sont une poignée, tandis que les banlieusards sont six millions. Six millions ! Électoralement, pour les hommes politiques qui sont par nature cyniques et opportunistes, il n’y a pas l’ombre d’une photo.
Le pire, dans cette histoire d’un ratage national programmé – mais pas pour tout le monde (les racailles et les branleurs en ont bénéficié) – c’est que le Parti socialiste a injecté des masses d’argent frais dans les banlieues... qui lui sont revenues dans la poche. Par le biais de toutes les associations formant ce maillage qui fonctionne toujours et qui a permis, par exemple, au médiocre François Hollande d’être élu en 2012. Ou à Jean-Marc Ayrault d’être réélu à vie à Nantes.
À la manière du PC qui ne pèse plus politiquement mais qui tient le syndicat le plus puissant, largement subventionné lui aussi, le PS ne pèse plus rien politiquement mais tient le vote de banlieue, sur lequel lorgne Macron. Voilà pourquoi ce dernier déroule le tapis rouge à un Yassine Belattar (voir son portrait hallucinant dans le dernier Faits & Documents) qui, une fois utilisé, sera jeté comme un Djamel ou un malpropre. Les rois de la corruption pratiquent la corruption d’individus et de communautés, que voulez-vous, ils ont ça dans le sang. Et ne parlons même pas des Américains et des Qataris qui se servent dans le tas, avec des arrière-pensées encore plus tordues.
La France, elle, celle qui bosse et qui paye pour les autres, continue de regarder « ses » banlieues partir en sucette pendant qu’elle tient les murs. En réalité, le pouvoir profond ne veut pas changer la donne et sauver les banlieues en les raccrochant aux wagons républicains : le réservoir de voix captives, le vivier de délinquants bien pratiques pour pourrir l’esprit national, le recrutement de nervis prêts à servir les plans terroristes d’officines antifrançaises, tout le petit monde du pouvoir a intérêt à ce que la banlieue reste dans sa merde.
Tant mieux si certains s’en sortent, par leur talent ou leurs efforts personnels, ou par les conneries du genre « académie des leaders » que Borloo nous ressort entre deux schnaps et trois allers-retours les valises pleines (d’idées) au Maroc.
« Selon Jean-Louis Borloo, les programmes de ce plan de “réconciliation nationale” provoqueront “un effet blast, une spirale positive et une dynamique extrêmement puissante”. La menace étant celle d’un “nouvel apartheid”, le développement des “incompréhensions” et des “frustrations” qui “si nous n’y prenons pas garde entraîneront replis communautaires, identitaires, xénophobes”. »
Tout est dit : du fric pour le marché aux esclaves. Les banlieues, au lieu de se faire acheter par des politiciens et officines cyniques, devraient refuser ce fric et leur cracher à la gueule. Mais pour cela, il faut de la discipline, de l’organisation, de l’instruction (politique) et un sens collectif qui n’ont surtout pas été enseignés par l’école ou les associations présentes. Les banlieusards se plaignent mais leurs HLM super subventionnés leur coûtent que dalle, les autres Français qui se logent doivent payer plein pot.
L’enclave des esclaves doit arracher la perfusion d’argent public : « l’aide » est un poison qui vide cet organisme social qu’on appelle la banlieue de tous ses muscles. À elle de se prendre en charge, de se dé-socialistiser et de sortir de la victimisation qui n’est qu’une forme de lâcheté.
Ce programme politique existe, c’est celui de la Réconciliation Nationale d’E&R, pas celle du couple Borloo-Macron, cette émanation de l’arnaque électorale LRPS qui a maintenu la tête de la banlieue sous l’eau depuis des décennies.
Le plan Borloo : la Relance de l’ANRU
« Les 19 programmes recouvrent l’ensemble des besoins de ces quartiers. De “la qualité urbaine pour tous” placée en tête, jusqu’à la mise en place d’une “Cour d’équité territoriale” en passant par une “académie des leaders” ou aux plans pour lutter conter “l’illettrisme ou illectronisme”. Pas question pour le rapport de tourner autour des difficultés sans les nommer précisément.
Sur la rénovation urbaine par exemple, première des priorités, le constat est clair : “depuis 4 ans, la rénovation urbaine est à l’arrêt, l’ambition originelle s’est perdue. La bureaucratie a progressivement pris le pas sur la dynamique de projets. Le lien de confiance a été rompu.” Le rapport propose une “relance” de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRU), fondée par Borloo en 2003 et dont le travail s’est “enrayé”, victime d’une “dérive bureaucratique”.
Le rapport propose de créer un nouvel outil de grande envergure : “une fondation appartenant à la Nation, regroupant les collectivités territoriales, les financeurs, les partenaires sociaux et les bailleurs”. Au moins, il propose de “modifier complètement la gouvernance de l’ANRU, qui doit être pilotée par les financeurs, les agglomérations et les bailleurs concernés”. »Le Figaro)
La réaction de Zemmour au plan Borloo :
#Borloo : "Ce type, sur une page entière d’interview dans Le Monde, arrive à parler de la banlieue sans prononcer les mots immigration et islam, c’est très fort, je lui tire mon chapeau", Éric Zemmour dans #RTLMatin avec @nicodomenach pic.twitter.com/xdTCiJsLT1
— RTL France (@RTLFrance) 27 avril 2018