Un an de prison ferme ou presque pour chacun des trois membres d’une famille, pour avoir cultivé du cannabis et en avoir, éventuellement, revendu. En 2016, dans une France en proie au chaos, avec des autorités qui laissent chaque jour impunis les auteurs de violences sur des gardiens de l’ordre, infliger un an de prison pour quelques sacs d’herbe, c’est grotesque.
Nous ne défendons pas la culture de la drogue et sa revente, qui sont interdites, mais en tout, il faut de la mesure. Et quelle mesure y a-t-il entre un « fiché S » qui sort au bout de trois ans de prison, alors qu’il doit en prendre dix, ce qui est un minimum, en tant qu’ennemi de la Nation, et une petite famille qui vivote en vendant du cannabis ?
Notre justice est complètement folle, mais il n’y a pas de hasard : l’exécutif est fort contre les faibles, et autorise, voire favorise, la violence quand ça l’arrange. Les automobilistes se font aligner pour une voiture mal garée ou 10 km/h en trop, pendant que des violeurs et des tueurs en herbe (sans jeu de mot) sont rapidement relâchés. Les atteintes aux personnes, par exemple les agressions physiques, sont proportionnellement moins condamnées que les atteintes aux biens.
Aujourd’hui, des « peines » de moins de deux ans se retrouvent dehors... La population ne comprend pas ce deux poids deux mesures.
Un père et ses deux fils comparaissaient vendredi devant la justice, pour avoir cultivé des plants de cannabis. Ils ont été condamnés à plusieurs mois de prison.
« Un petit trafic de famille ». C’est ainsi qu’ont été qualifiés les faits par la procureure lors de la comparution d’un père et de ses deux fils, devant le tribunal correctionnel de Périgueux, vendredi.
Franck, Marvin et Jérémy ont en effet cultivé, durant plusieurs mois, des plants de cannabis à leur domicile de Ménesplet, près de Montpon, indique France Bleu Périgord. Selon l’antenne régionale, la famille est issue de la communauté des gens du voyage.
Le business familial a débuté le 1er décembre dernier. Soupçonnés par les autorités, le père de 51 ans et ses deux fils ont donc été placés sur écoute durant trois mois. Mercredi dernier, les gendarmes les ont interpellés. Au total, quarante plants de cannabis et 14 kilos de résine ont été découverts au domicile des suspects. 640 grammes d’herbe et 12 plants ont également été retrouvés aux domiciles respectifs des deux fils, Jérémy et Marvin. Afin de maximiser leur exploitation, une serre de 60 mètres carrés avait été mise en place.