Selon le média israélien Yediot Aharonot, la Russie aurait déployé ses missiles anti-aériens S-400 près d’une usine d’armement iranienne en Syrie. L’usine fabriquerait des missiles de longue portée pour le Hezbollah qui pourrait les utiliser en cas de conflit avec Israël. Le Hezbollah aurait déjà accumulé plus de 100 000 missiles au cours de ces dernières années. D’après des rapports de renseignement étrangers, l’Iran envoyait des missiles au Hezbollah mais Israël avait bombardé ces convois iraniens, ce qui aurait poussé Téhéran à produire les missiles directement en Syrie.
Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, ainsi que le général Herzi Halevi se sont plaints auprès du secrétaire général des Nations unies, António Guterres, des efforts iraniens pour produire des armes de précisions dans la région. On apprend qu’Israël ne compte pas rester indifférent face à cette nouvelle donne.
Toujours d’après le média israélien, les images satellites israéliennes, qui ont été examinées par le chercheur en matière de renseignement Ronen Solomon du blog Intellitimes, montrent une installation non loin de la ville côtière de Tartous, où les autorités syriennes sont soupçonnées de produire des missiles de longue portée sous les auspices iraniens. Les images satellites présumées montrent une base russe construite au cours de l’année dernière à l’ouest de Hama, près de Tartous, où Moscou a stationné des batteries de missile S-400, d’après des sources de l’opposition.
D’après les rapports de l’opposition, la base est située à 15km de l’installation vue par les images satellites. Le système S-400, fleuron de technologie russe, rendrait difficile une attaque aérienne israélienne. Outre les missiles anti-aériens, la base abriterait aussi des missiles Iskander 9K720 et des missiles de croisière anti-navire P-800 Oniks (Yakhont)
Récemment, Netanyahou semble avoir échoué à convaincre le dirigeant russe, Vladimir Poutine, sur la question de l’engagement iranien en Syrie.
Une batterie de missiles russes S-400 en action :