Sans aucune base juridique, les photos de quenelles sont saisies et classées au dossier des détenus...
En janvier dernier Carlos, depuis la maison d’arrêt de Poissy, a tenté par deux fois d’envoyer des courriers contenant des photos de la cérémonie de mariage de Germain Gaiffe et Alfredo Stranieri auquel, avec Dieudonné, il participait comme témoin. À deux reprises l’administration pénitentiaire a refusé l’envoi du courrier, allant jusqu’à procéder à une rétention des photos pour les classer au dossier de Carlos. La cause de cette saisie ? Sur les clichés datant du 17 juillet 2013, Ilich Ramirez Sanchez réalisait une quenelle.
Aux ordres du ministre de la Justice Christiane Taubira, la directrice adjointe de la Maison centrale de Poissy a justifié la rétention de courrier et de photos par « l’interprétation donnée à ce geste », « la polémique qui l’entoure » « le message “antisystème” véhiculé par la quenelle » et par le « risque de trouble et de désordre qui résulte de la manifestation de ce geste ». Soit une justification qui ne repose sur aucune base juridique mais sur l’argumentaire développé par le CRIF et la LICRA depuis la fin de l’année 2013. La Quenelle, geste potache popularisé par un humoriste, fait donc désormais l’objet de rétention de photos et de courriers dans les prisons françaises…
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