Il n’a pas digéré la plainte pour « incitation à la haine raciale » déposée par l’association contre une délibération controversée du conseil municipal sur l’accueil des migrants…
En cas de polémique, certains font le choix de l’apaisement, d’autres celui de la confrontation. Le maire de Charvieu-Chavagneux Gérard Dezempte fait plutôt partie de la seconde catégorie. Ce vendredi, le maire divers-droite de cette commune de l’Isère a annoncé avoir écrit au Premier ministre Manuel Valls pour lui demander la dissolution de l’association SOS Racisme, indique ce vendredi Le Dauphiné Libéré. L’édile n’a visiblement pas apprécié la plainte récemment déposée par l’association pour « incitation à la haine raciale et à la discrimination », suite à une délibération prise le 8 septembre par le conseil muncipal de la ville.
Une délibération qui avait fait polémique
Dans ce texte vivement critiqué à l’époque, adoptée à la majorité par le conseil municipal, la mairie s’était dite prête à accueillir des réfugiés « à la condition expresse que ce soit une famille chrétienne ». La commune avait justifié son choix en affirmant « que les chrétiens ne mettent pas en danger la sécurité d’autrui, qu’ils n’attaquent pas les trains armés de kalachnikov, qu’ils n’abattent pas des journalistes réunis au sein de leur rédaction et qu’ils ne procèdent pas à la décapitation de leur patron comme nous l’avons vu à quelques kilomètres de notre commune ».
Une référence à l’assassinat d’un chef d’entreprise de Fontaines-sur-Saône, retrouvé décapité le 26 juin à Saint-Quentin-Fallavier, située à une quinzaine de kilomètres de Charvieu-Chavagneux.