Pierre Hurmic a proposé à l’Union juive française pour la paix de participer à un plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme. La LICRA a annoncé quitter cette commission.
Le contexte. Mercredi 6 janvier 2021 s’est tenue la seconde réunion de présentation du projet municipal de plan quinquennal de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations raciales.
Dès le début du mandat, les élus en charge du dossier, Olivier Escots, adjoint au maire de Bordeaux en charge du handicap et de toutes les discriminations, et Paul-Bernard Delaroche, conseiller municipal en charge de la lutte contre les discriminations, ont manifesté leur volonté d’élargir la commission à de nouveaux acteurs locaux. Parmi eux, l’Union juive française pour la paix (UJFP).
André Rosevègue, porte-parole de l’Union juive française pour la paix en Nouvelle Aquitaine : « Il s’agit d’une association juive française laïque "antisioniste" qui considère le sionisme comme un colonialisme. Et qui est solidaire de la résistance du peuple palestinien. »
La LICRA, elle aussi membre de cette commission, annonce le 7 janvier sur son compte Twitter ne pas vouloir s’asseoir à la même table que l’UJFP. Pourquoi ?
La LICRA fait référence à un texte rédigé par Houria Bouteldja. Dans une tribune publiée (puis supprimée) par le site Mediapart et justement relayée par l’UJFP, la co-fondatrice du Parti des Indigènes de la République réagissait aux nombreux commentaires antisémites qui ont visé la première dauphine de Miss France 2021, April Benayoum, lorsqu’elle a révélé ses origines israéliennes.
La militante politique franco-algérienne avançait notamment qu’ « on ne peut pas être Israélien innocemment ».
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Sur la décision de la LICRA, l’homme se dit « pas totalement surpris » par l’attitude de cette association qui « a construit une partie de son image sur l’idée qu’il faille dénoncer l’antisionisme comme un antisémitisme ». Il poursuit : « Dans notre association, nous pensons qu’exprimer l’antisémitisme comme quelque chose de différent du racisme est dangereux. »
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Dimanche 10 janvier, Pierre Hurmic doit prendre la parole à la grande synagogue dans le cadre des commémorations de la rafle du 10 janvier 1944.