Le groupe Casino est entré, ce vendredi 26 mai, dans « une procédure de conciliation » qui doit lui permettre de renégocier sa dette auprès de ses créanciers. Une dette colossale qui laisse peu d’espoir au géant de la distribution de sortir de l’eau. On vous explique les raisons de son naufrage.
Casino est criblé de dettes. Au total, le géant de la distribution, qui emploi plus de 50 000 personnes en France et 200 000 dans le monde, doit à ses créanciers une somme colossale de près de six milliards et demi d’euros, qu’il ne parvient pas à rembourser [...].
C’est pourquoi Casino est entré, ce vendredi 26 mai, dans une "procédure de conciliation" pour une période de quatre mois, qui doit lui permettre de renégocier sa dette avec ses créanciers.
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Si la plus ancienne chaîne de magasin français, créé à Saint-Etienne en 1898, en est arrivée là, c’est à cause de plusieurs erreurs stratégiques. [...] c’est ainsi que, depuis l’arrivée de Jean-Charles Naouri à sa tête, à la fin des années 1990, Casino a fait feu de tout bois pour mettre la main sur un maximum d’enseignes, Monoprix, Franprix, Vival, Spar, Naturalia, Cdiscount ou Leader Price. À l’étranger, le groupe s’est déployé au Brésil, en Uruguay, en Argentine, comme en Thaïlande ou au Vietnam. Mais les résultats n’ont jamais été au rendez-vous.
Un mauvais positionnement sur les prix
« Le distributeur n’a pas compris que le prix est le contrat de base entre une enseigne et ses clients, que les chaînes qui se portent le mieux sont les moins chères. C’est un critère sur lequel Casino est aujourd’hui totalement dépositionné », explique Olivier Dauvers [journaliste, spécialiste de la grande distribution]. À cause de tarifs trop élevés, il n’y a pas assez de clients, donc les établissements ne sont pas rentables, alors on décide d’augmenter à nouveau les prix, et ainsi de suite...