Pour la première fois depuis 40 ans, les formations de gauche ont réussi à s’associer pour mettre fin au mandat du premier ministre Pedro Passos Coelho, victorieux des élections d’octobre, et à sa politique pro-austérité.
Moins d’un mois après sa victoire aux élections, Pedro Passos Coelho s’apprête à céder sa place. Le premier ministre portugais, dont la coalition de droite est arrivée en tête des élections du 4 octobre, a pourtant formé son gouvernement il y a seulement onze jours. Mais il a été confronté, mardi, à une motion de censure votée par 123 des 220 députés, soit la majorité. L’accord passé la semaine précédente entre socialistes et gauche radicale assurait, avant même le vote, l’adoption du texte, qui oblige le gouvernement à démissionner.
Depuis la victoire en demi-teinte de son camp, Pedro Passos Coelho était en difficulté. La coalition de droite qu’il menait n’avait obtenu que 38,6 % des voix. Le dirigeant avait ainsi perdu la majorité absolue au Parlement dont il disposait lors de son précédent mandat. Il devait, pour gouverner, s’associer avec les autres forces en présence.
Mais en face, le Parti socialiste dominait la majorité de gauche après avoir totalisé un score de 32,3% aux législatives. Son chef de file, Antonio Costa, ancien maire de Lisbonne, a d’ailleurs refusé de reconnaître sa défaite, rappelle Le Monde. Dès la mise en place du nouveau gouvernement, le risque d’un renversement avait donc été clairement évoqué, en l’absence d’accord entre les deux formations politiques.
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L’analyse de Jacques Sapir sur un possible scénario « à la grecque » : francais.rt.com