Les frappes aériennes ciblant Daech à Syrte se poursuivent, tout autant que les révélations sur les activités militaires américaines en Tunisie. La dernière preuve a été apportée par des responsables américains, relayée par le Washington Post du mardi le 26 octobre. Alors que le discours officiel souligne une assistance militaire américaine limitée à la collecte d’information, le quotidien américain affirme qu’au-delà de ses « missions d’espionnage en Libye », les US seraient en train « d’ouvrir la voie » pour une base de drones armés en Tunisie.
Sous couvert d’anonymat, des responsables de l’administration américaine auraient confirmé que des drones non-armés de type « Air Force Reaper » effectuent depuis juin 2016, des missions à partir de la Tunisie, pour aider la campagne de frappes aériennes dans le golfe de Syrte.
Mardi 26 octobre, Belhassen Oueslati, porte-parole du ministère de la Défense, s’est empressé de démentir l’information fuitée par le Washington Post. Le même jour, un communiqué officiel du ministère de la Défense rappelle que la coopération militaire entre la Tunisie et les US ne concerne que « l’entrainement par des militaires américains pour les forces armées tunisiennes sur l’utilisation d’un matériel sophistiqué de reconnaissance et de contrôle des frontières ». Selon le quotidien de Washington, cet embarras traduit le souci de l’administration américaine de ne pas compromettre les négociations. Pour leur part, les responsables tunisiens craignent la réaction de l’opinion publique, très hostile à l’interventionnisme américain.
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Depuis le mois d’août, quelques 300 frappes aériennes auraient été réalisées à partir des bases aériennes en Europe et à Sicile. De telles opérations se poursuivraient bientôt depuis le Niger, où la coûteuse construction d’une nouvelle base de drones promet de rendre le pays le nouveau « centre clé » des activités militaires américaines sur le continent, relate The Intercept. Si des documents officiels obtenus par le journal en ligne révèlent les détails et les travaux en cours (qui s’achèveront l’année prochaine) pour le projet au Niger, les plans pour une éventuelle base armée en Tunisie avancent toujours, mais de moins en moins, à bas bruit.