L’initiative répond à un article de Der Spiegel, publié en mai, qui s’appuyait sur les travaux d’un chercheur pour affirmer que le club, contrairement à ses affirmations, s’est parfaitement accommodé de la dictature nazie qui a pesé sur l’Allemagne de 1933 à 1945. Le Bayern, qui était déjà un bon club à l’époque, avait remporté en 1932 son seul titre de champion d’Allemagne d’avant-guerre.
« La vision présentée par le Bayern dans son musée du football, affirmant que le club s’était tenu à distance du nazisme, n’est pas tenable », déclare dans le Spiegel l’historien Markwart Herzog, s’appuyant sur des comptes-rendus d’assemblée générale du club jusqu’ici inédits.
Des travaux controversés
Les travaux de ce chercheur ont été vivement contestés par d’autres. Un expert du sujet, Dietrich Schulze-Marmeling, auteur d’un livre intitulé le FC Bayern et ses Juifs, a notamment accusé Der Spiegel et M. Herzog d’avoir publié « un mélange de faits connus depuis longtemps et d’une bonne dose d’escroquerie ».
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« Le FC Bayern a souffert en raison de ses racines juives »
- Hommage des supporters à Kurt Landauer, président du club dans les années 30
Sur son site internet, le club allemand consacre une page à la période nazie et à la Seconde Guerre mondiale, indiquant notamment : « Le FC Bayern a souffert en raison de ses racines juives (le président du club jusqu’en 1933, Kurt Landauer, était juif, NDLR). Durant les 12 années de la dictature fasciste, le club a perdu sa place au sommet du football allemand, et a chuté à la 81e place au classement du Reich », peut-on lire.