Quand l’antiraciste ne voit pas qu’il pratique le racisme social...
Sacré Mathieu, toujours en retard d’une guerre, et d’une guerre sociale en l’occurrence. Bloqué au stade anal de SOS Racisme version 1984 avec son film antifrançais La Haine (1995), le petit gauchiste bourgeois fils de producteur de cinoche vient encore de nous en sortir une bonne.
S’entraînant sans répit (pour affronter Alain Soral en combat singulier ?), le pétitionniste people croit encore incarner le Bien contre le Mal. C’est du niveau de l’idéologie du cinéma français, on ne peut pas lui en vouloir. Limité intellectuellement, n’ayant lu que des scénarios (souvent mal écrits) plutôt que des livres, il est normal que le plouc du lobby se plante à chaque sortie médiatique. On ne lui en veut pas, loin de là !
Au contraire, cela montre le niveau réel de l’adversité, qui n’a plus d’arguments solides. En face, il n’y a pas d’argument solide, il n’y a que le mur de l’argent et de la police, avec la justice dans la poche. Moralement et politiquement, on a gagné. Économiquement et militairement, c’est une autre affaire, et on est assez lucides pour le reconnaître.
La lucidité n’est pas ce qui étouffe le jeune Mathieu, qui est resté bloqué au stade de la révolte anti-bourgeoise de ses 14 ans. On sait tous que les fils et filles de n’ont pas traîné leurs Weston à l’école, en général ces privilégiés n’ont pas, comme nous, à s’arracher chaque jour pour survivre. Ils ont tout et ne désirent rien d’autre que de le conserver. Nous c’est le contraire, on n’a rien et on veut tout, et on a l’énergie et le talent pour ça. Toutes proportions gardées, regardez ce qu’une poignée d’Allemands a fait dans les années 20 : ils ont renversé, non sans mal, l’oligarchie qui tenait fermement les commandes.
Que Mathieu l’antibourge se rassure, on ne va pas le pourchasser comme les SA pourchassaient les cocos dans les rues de Berlin ou d’Hambourg (il ne doit pas être au courant de ce qu’il s’est passé avant sa naissance, peut-être n’est-ce pas la peine de revenir trop en arrière). Non, on va juste l’édifier un peu. Il vient donc de balancer ça à Juan Asensio, qui a le mérite de suivre les élucubrations du Mohamed Ali des beaux quartiers :
Le peuple qui se bat pour protéger son confort je ne l’aime pas. J’aime celui qui se bat pour ses convictionset vous n’en avez pas. Macron n’est pas un monarch. Vous êtes ridicules car votre combat n’est pas essentiel il est bourgeois.
— mathieu Kassovitz (@kassovitz1) 25 novembre 2018
C’est à la fois sot et faux, mais nous pardonnons à celui qui offense notre intelligence. On n’aimerait pas être à sa place, en vérité : coincé entre son antiracisme de pacotille, sa détestation de la France redoublée par le fait que les USA l’ont jeté (pour Hollywood, Mathieu est un glandeur) et son déterminisme familial plus-que-bourgeois, Mathieu semble complètement perdu. Il se fait logiquement savater dans les coms sur Twitter par des gars plus costauds du cerveau, et c’est pas beau à voir.
On dirait même que ses réponses émanent d’un compte parodique !
Comme nous avons des arguments, nous n’avons pas besoin de l’insulte. Mathieu, lui, à court de phrases intelligentes, recourt souvent à l’insulte, à l’invective, et cela le fait plonger encore plus profond. Il reste une solution pour sauver ce petit être : lire quelques livres qui édifieront son âme perdue.
Math, s’il te plaît, tu n’es pas obligé de lire ce qui précède, mais lis au moins ce qui suit. Tu vas voir, la lumière va s’allumer dans ton esprit.