« Sur les Champs-Élysées c’est la peste brune qui a manifesté, pas les gilets jaunes »
Gérald Darmanin, le ministre de l’Action et des Comptes publics, c’est-à-dire de l’extorsion fiscale du peuple français, extorsion qui a mené à la fronde des Gilets jaunes, n’a rien trouvé de mieux à dire que la « peste brune » a manifesté sur les Champs-Élysées ce samedi 24 novembre 2018.
« Invité du Grand Jury RTL, Le Figaro, LCI, ce dimanche 25 novembre, le ministre de l’Action et des Comptes publics n’a pas hésité à établir un douteux parallèle entre les événements parisiens de samedi et les heures les plus sombres de l’histoire européenne. »
Le parallèle est plus que douteux mais révèle l’extrême faiblesse argumentaire de ce gouvernement, désavoué des pieds (Darmanin) à la tête (Macron) : assimiler la colère des Français tondus par les ultralibéraux au pouvoir à des fascistes est non seulement faux – fake news ! – mais contre-productif. L’argument fasciste ne tient plus, c’est un mur qui ne fait plus peur aux Français et qu’ils franchissent désormais allègrement. Et le raz-de-marée pourrait bien avoir lieu le 26 mai 2019 lors des élections européennes.
La vie rêvée de l’honnête citoyen Darmanin
« Dès novembre 2017, L’Obs révèle que Gérald Darmanin continue de cumuler ses mandats de conseiller régional et de vice-président de la Métropole européenne de Lille avec sa fonction ministérielle. Auparavant, il avait déclaré être “pour le cumul des mandats. En revanche […] contre le cumul des indemnités”.
Sur sa déclaration à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique déposée après sa nomination au gouvernement, il déclare cumuler ses indemnités de maire, de vice-président puis de conseiller régional des Hauts-de-France, de vice-président de la MEL et, depuis mai 2017, de ministre, mais également de 28 sièges au sein d’organismes publics ou privés ou de sociétés en tant que représentant d’une collectivité locale.
Selon René Dosière, la loi ne permet toutefois pas aux ministres de percevoir “plus d’une demi fois le montant de l’indemnité parlementaire”, soit 2 799,89 euros bruts par mois, en plus de la rémunération de ministre de 9 940 euros. Gérald Darmanin dépasserait donc le plafond légal autorisé, mais a indiqué ne pas être au courant de cette règle. » (Wikipédia)
Pour Darmanin, qui gagne nettement plus que 10 000 euros par mois, lors de la manif de samedi il y avait les « honnêtes gens » et les « casseurs professionnels de la République ». La désinformation commence dès 3’37 :
« Je distingue la grande masse des gens qui posent des questions au pouvoir et ceux qui cassent... Les casseurs professionnels de la République ils font honte à la République, c’est les honnêtes gens qui payent pas leurs impôts ceux qui z’ont cassé hier. Et ils ont blessé des policiers, des gendarmes, des journalistes, ils ont attaqué leurs concitoyens et il faut savoir distinguer les choses. Et l’anarchie ne peut avoir lieu dans le sol de la République. »
La darmanite est-elle une maladie grave ?
Passons sur le festival de contresens et la syntaxe foireuse du petit comptable d’Extorsion de France, la banque oligarchique qui se planque derrière la « République »...
Ça va, les leçons de morale de la part d’un gouvernement dont pas mal de membres devraient tomber pour délit d’initiés... L’anarchie, elle n’est pas dans la rue avec un camion renversé, deux vitrines brisées et trois coins de rue dépavés, non, elle est dans la gouvernance honteuse d’un pays travailleur par une élite uniquement guidée par ses intérêts bien pécuniaires au dépends d’un peuple qui n’en peut plus. L’anarchie, elle est provoquée par les proxies de la Banque qui nous gouvernent !
« Nos factures d’énergie ressemblent de plus en plus à des avis d’imposition et de moins en moins à un relevé de prestations. Il existe des dizaines de taxes sur l’énergie, le tout pour un montant total de plus de 51 milliards d’euros en 2016 et approchant sans doute les 60 milliards d’euros en 2019.
Tout impôt est une atteinte à la propriété de chacun, sauf lorsque celui-ci correspond à un véritable service. Tout le monde est prêt à payer le juste prix pour que la sécurité, la défense du pays, la justice soient assurées… Mais beaucoup de Français ont l’impression que l’État dépense trop et mal. » (Le fiscaliste Jean-Philippe Delsol, interrogé par Le Figaro)
Gilets jaunes et peste brune : l’axe jaune-brun ?
Le petit Gérald ne fait que reprendre la terminologie de son chef Macron, qui lui-même reprend les éléments de langage du CRIF, ou du « lobby sioniste » au pouvoir, comme le dit sans ambages Élisabeth Lévy. RTL rappelle les mots du président-banquier, ex-Rothschild, dans une interview à Ouest-France :
« Dans une Europe qui est divisée par les peurs, le repli nationaliste, les conséquences de la crise économique, on voit presque méthodiquement se réarticuler tout ce qui a rythmé la vie de l’Europe de l’après-Première Guerre mondiale à la crise de 1929 »
Les banquiers ont ravagé l’Europe, comme dans les années 1920, et ils veulent coller les dommages collatéraux de leur pillage sur le dos des peuples qu’ils ont spoliés ! Parce qu’on en est là.
Darmanin, le petit larbin de la Banque et des Marchés, qui trahit le peuple de France pour trois deniers, se fera marcher dessus par la colère jaune qu’il a déclenchée. Naturellement, c’est une image.
Et quand l’animateur Benjamin Sportouch (ce n’est pas une marque, NDLR) lui demande s’il ne faut pas reporter de trois mois l’augmentation prévue des taxes, la Darmanie décolle en escadrille :
« Alors ensuite il y a la question qui concerne effectivement les Français qui manifestent, qui contestent, non pas tellement le principe de la fiscalité écologique, je pense que chacun s’occupe de la fin du mois bien sûr, et la fin du monde, c’est vrai qu’on regarde plus la fin du mois quand on a des difficultés sociales que quand on n’en a pas, mais le responsable politique doit aussi parler de la fin du monde, sinon il est pas responsable politique. »
Là on a arrêté de regarder, et un ange est passé avec un tableau datant de 1358 : le sieur Darmanin – collecteur d’impôts de l’époque pour le compte du seigneur qui a fait des dettes auprès de son conseiller venu de (très) loin – pourchassé par des paysans en colère avec des piques et des faux... Non, à part ça, les Français ne contestent pas la fiscalité des oligarques.
Par fiscalité, il faudra désormais entendre extorsion.
Bonus : Darmanin et les restos à 200 euros (sans le vin)
C’est Marianne qui a balancé la pique sur le petit comptable de la Banque :
« Gérald Darmanin se trouvait à la Sorbonne pour assister à la treizième édition des États de la France, un rendez-vous annuel d’investisseurs étrangers. Il a expliqué à son auditoire que le gouvernement devait s’efforcer de comprendre la colère des "gilets jaunes", afin d’éviter un "Brexit intérieur", c’est-à-dire une rupture définitive entre les classes sociales les plus défavorisées et les couches supérieures. Son raisonnement ? Les inégalités de revenus sont criantes en France, si bien que les plus modestes accumulent un certain ressentiment.
C’est alors que le ministre s’est lancé, comme le rapporte l’AFP, dans sa comparaison entre le revenu des Français pauvres et le prix des restos parisiens : "Nous devons tous intégrer et pas seulement expliquer, mais entendre et comprendre, ce que c’est de vivre avec 950 euros par mois quand les additions dans les restaurants parisiens tournent autour de 200 euros, lorsque vous invitez quelqu’un et que vous ne prenez pas de vin". »
Réponse à l’hebdomadaire du petit collecteur de l’Extorsion publique pris dans le sac de la déconnexion :
Rarement vu autant de malhonnêteté intellectuelle. Pointer la déconnexion ce n’est pas la revendiquer ! #Tourcoing. Cher @MarianneleMag peut-être auriez-vous dû assister à la réunion pour en parler (avant d’en faire tout un plat ;-) ? #FakeNews pic.twitter.com/EktddQmMhF
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 23 novembre 2018